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Photo du rédacteurbruno georges

Trois témoignages forts

1-Philippe Borrell

Agrégé de Philosophie


Rapport concernant les manifestations de Mirebeau[1]


I.- Histoire et sommaire de la question.


« Je soussigné, Philippe Borrell, Ancien Elève de l'Ecole Normale Supérieure, Agrégé de Philosophie, -actuellement sous-lieutenant de réserve au 128e régiment d'Infanterie, certifie ce qui suit :


Je me suis rendu le 9 septembre 1913 à 9 heures ½ du matin au Calvaire de Mirebeau, en compagnie de Mr. l'abbé Vachère. A notre arrivée, des gouttelettes liquides perlaient au front et au flanc du Christ couché sous la grotte. Il n'y avait encore à la plaie du pied droit aucune manifestation.


Je suis resté jusqu'à 11 heures ½ du matin à observer attentivement cette plaie du pied droit. Vers 10 heures, j'ai vu se former dans le fond de la cavité de fonte une petite plaque rouge-brun, mêlé de jaune, et assez semblable à une croûte. Il en est sorti une goutte d'un liquide jaune très clair [annotation marginale : « trois mots rayés. P. Borrell »] blanc jaunâtre analogue à de la lymphe. Le liquide a foncé assez rapidement (environ en cinq minutes) et a augmenté de volume jusque vers 10 heures ¾. A ce moment, la cavité de fonte étant pleine (il pouvait y avoir une demi-cuillerée à café de ce liquide) ; le liquide a coulé sur le pied et sur le tombeau. Il est resté frais jusque vers 11 heures 20. A partir de ce moment, il a commencé à sécher. Il n'était pas encore sec à 11 heures et ½. Il l'était à 1 heure et ½ du soir quand je suis revenu. La grotte étant exposée au Sud, le soleil y donne à partir de 9 heures et ½ ou 10 heures. Le temps était uniformément chaud.


Mirebeau, 14 septembre 1913

Philippe Borrell. »


Un examen scientifique du liquide prélevé sur la seconde image et sur le Christ du Calvaire, examen effectué par M. le Dr Fagart, de la Faculté de Paris, médecin à Neuville (Vienne) et par M. Raymond Chevallier, Licencié es-Sciences Naturelles, diplômé d'Etudes Supérieures de Physique, étudiant d'Agrégation des Sciences Physiques et Chimiques à l'Université de Paris, a conclu 1°- à la nature non-physiologique du liquide ; 2°- à l'impossibilité, pour le moment, d'en déceler la nature chimique. De ce côté, le mystère reste donc entier.


II. Remarques générales


Les faits relatés ci-dessus et les discussions qui les accompagnent ne sauraient avoir la prétention d'établir une conclusion qu'il appartient à l'Eglise seule de prononcer. Ils ne visent même pas à introduire une conclusion positive quelconque. Ils ont uniquement pour but d'attirer l'attention sur ceci, qu'un examen public, scientifique, et contradictoire s'impose au nom du bon sens et de l'équité naturelle.


- Au nom du bon sens, pour établir une vérité qui doit l'être.


- Au nom de l'équité naturelle, pour couper court à mille bruits contradictoires et à mille jugements téméraires. Tandis en effet que les uns se hâtent trop de crier au plus grand miracle de la Chrétienté, les autres, avec manque de circonspection au moins égal, et avec un défaut de charité à peine croyable, font circuler des informations tendancieuses et diffamatoires. C'est ainsi que -on hésite à le dire- des ecclésiastiques qui se réclament de l’évêché, affirment, tantôt qu'on a trouvé sur l'image des poils de pinceau, tantôt des traces de pinceaux, tantôt un mélange de sang humain et de sang de poulet.


- Ou bien encore, on fait grief à M. Vachère de n'avoir pas prévenu l'autorité compétente en septembre 1911, alors que dans sa lettre du 17 octobre 1911, Mgr Humbrecht le félicite au contraire de son empressement à l'en avoir informé.


-Ou bien on reproche à M. l'abbé Vachère de laisser voir la seconde image, alors que la maison où elle est placée est la propriété de M. Hillker, et non la sienne ; alors surtout que nulle ordonnance ne le lui interdit (l'ordonnance du 4 décembre 1911 ne concernant que la première image, et les règles du Droit ecclésiastique n'autorisent pas à en étendre les termes à de nouveaux cas). D'une façon générale, on fait circuler des bruits tendant à représenter M. Vachère, ainsi qu'en fait foi une lettre de M. le Vicaire général Péret, qu'on trouvera encartée dans ce folio sous le titre Pièce n° 5, comme un charlatan et un révolté. La multiplicité de ces insinuations et les contradictions qu'il est facile de relever entre les explications improvisées qu'on a fournies de faits de Mirebeau, suffiraient à en faire justice, si elles ne témoignaient d'un étrange état d'hostilité personnelle vis à vis de M. l'abbé Vachère.


En conséquence, le rédacteur soussigné de ce rapport, demande respectueusement à la Sacrée Congrégation du St Office, de vouloir bien prendre en considération les faits et les explications présentées, et de consentir à ce qu'un examen public et approfondi de la question, permette à la Vérité, quelle qu'elle soit, de se faire jour.

_____

Mirebeau, octobre 1913.

Philippe Borrell

Ancien Elève de l'Ecole Normale Supérieure, Agrégé de Philosophie.

______



2. Témoignage de Jean Scheuer.


MON PREMIER VOYAGE A MIREBEAU, 21-23 NOVEMBRE 1919


« Je soussigné, Jean Scheuer, né le 11 avril 1891 à Forbach (Moselle), ancien chef de bureau aux Houillères de Petite-Rosselle (Moselle), retraité à Bitche (Mos.) 9, rue Pasteur depuis le 1er mai 1951, déclare avoir vu et constaté, à Mirebeau-en-Poitou, dans la chapelle privée de Mgr Va­chère de Grateloup une image du Sacré-Cœur de Jésus, cou­verte de sang qui était sec. C'était un chromo de 50 x 36 cm attachée sur une planche avec des punaises. En bas de l'i­mage étaient fixés des linges blancs ensanglantés qui avaient recueilli le sang coulé jusqu'ici. Le sang était sec.


A gauche, sur l'autel, j'ai vu dans un vase plat et ouvert une grande Hostie baignée dans le sang, qui était également sec. De cette Hostie partaient deux traces de sang qui allaient parallèlement vers le bord de l'autel où étaient des linges blancs ensanglantés, afin d'éviter que le sang ne coule pas sur la terre. Le sang était sec.


Mgr Vachère m'avait montré en outre quatre ou cinq grandes Hosties, tachées de sang qu'il tira du tabernacle. Elles étaient placées dans des vases plats et fermés, dont la partie inférieure et supérieure étaient en verre. Il me semblait que les espèces du pain étaient en­core bien conservées.


Le 21 novembre 1919, vers 7 1/2 heures du matin, j'ai vu pleurer l'image du Sacré-Cœur de Jésus. Les larmes ve­naient des yeux qui n'étaient que de petits trous dans la masse du sang coagulé. Vers 2 heures de l'après-midi, j'ai vu du sang liquide couler du front et du cœur et qui des­cendait jusqu'au bord de l'image, où il fut recueilli par les dits linges.


Le 22 novembre 1919, après la messe, j'ai constaté un fort saignement du cœur. Les yeux sont remplis de larmes mais ne coulent pas. Mgr Vachère me permit de prendre sang pour en mettre des taches sur seize petites images.


Le 23 novembre 1919. Dans la matinée, effusion de sang du cœur, pas si fort qu'hier.


MON DEUXIEME VOYAGE A MIREBEAU [25-27 janvier 1921]


Le 25 janvier 1921, le matin à 7 heures 45, j'aperçus une effusion de sang du cœur de l'image du Sacré-Cœur de Jésus. J'en tachai trois petits linges. Le premier, je l'ai donné à la Sœur Supérieure de l'hôpital de la ville de St-Ingbert (Palatinat, [Allemagne]), le deuxième à Mlle Elise Fritz, femme de ménage chez M. le Curé Schirrecker à Firem (Mos[elle]), le troisième à ma propre mère. J'en tachai en ou­tre deux petites images et deux feuillets de prières avec cinq taches de sang chacun. Mgr Vachère venait à mon aide.


12 heures 40. Nouvelle effusion de sang venant du cœur.

14 heures 25. La Sainte Hostie placée sur l'autel verse du sang. Mgr Vachère m'en donne un peu sur un linge.

26 janvier 1921, 10 h. 20 le matin. La Sainte Image pleure fort. Le soir, 6 heures 35, du sang et de l'eau viennent en flots du cœur. Un peu plus tard, je vis au-dessus de l'œil gauche du sang, mêlé [avec] de l'eau : des sueurs sanguines ?


Le 27 janvier 1921, Mgr Vachère me montra une petite statue de l'Enfant Jésus, les bras étendus. Selon son ha­bitude en temps de Noël, il mit cet Enfant sur les marches de l'autel. Au jour de Noël, il constata une grande tache de sang sur le front de l'Enfant. En le regardant attenti­vement, je vois une grande tache de sang sur le front en état sec. De cette tache partaient, cinq bras de sang, éga­lement sec : le premier avait coulé par-dessus l'œil droit, la joue, jusqu'au cou. Le deuxième jusqu'au milieu du nez, puis se partageant à droite et à gauche. Le troi­sième au-dessus de l'angle de l'œil gauche, le long du nez, par-dessus la bouche, le cou, jusqu'à la poitrine. Le quatrième le long du bord extérieur de l'œil gauche, par-dessus la joue jusqu'au cou. Le cinquième jusqu'à la partie supérieure de l'œil gauche.


MON TROISIEME VOYAGE A MIREBEAU [16 mai 1921][4]


16 mai 1921. Pentecôte, lundi. J'ai vu saigner un Crucifix qui était suspendu à l'aile gauche de la porte ouverte qui reliait la sacristie à la chapelle. Ce Christ en laiton de 10cm de longueur est monté sur une croix en bois de 32 x 15 x 2,5cm. Le sang venait du front, de la main droite et des pieds. Mgr Vachère m'a permis de prendre de ce sang.


L'histoire de ce crucifix est celle-ci. Mgr Va­chère, demeurant à Rome de 1905 - 1908, fit un jour une visite à la stigmatisée Benedetta Frey à Viterbo, en compagnie d'un ami prêtre romain. Au moment où les deux en­trèrent dans la chambre, elle dit à Mgr Vachère :"Voici le porteur de Croix de mon Seigneur". Au cours de l'entre­tien, elle aurait donné à Mgr Vachère son crucifix, en di­sant, qu'un jour il verrait des choses miraculeuses chez lui. Alors ce crucifix lui servirait d'arme pour sa défense.


En mai 1920, lorsque Mgr Vachère allait à Rome, pour se défendre à cause de sa condamnation injuste, une voix mystérieuse lui aurait dit avant son départ, d'empor­ter ce crucifix, ainsi qu'une Hostie sanglante et quelques linges ensanglantés. Défendant sa cause devant les person­nages du Vatican, il aurait, obéissant à une voix inté­rieure, montré ce crucifix qu'il portait sur lui, lorsque tout à coup il devint sanglant pour la première fois.

[… Suit le récit des faits survenus à Aix la Chapelle cité plus haut]


J'affirme la vérité des faits mentionnés dans ce rapport de dix pages, la main sur l'Evangile et sur la loi du serment. Bitche (Moselle), le 15 août 1962 Jean Scheuer. »[5]




3.Témoignage de Jean et Rosa Bombenger sur leur visite à Mirebeau, Poitou, le 22 et 23 août 1920.


« Par la croix à la lumière.


Je soussigné René Bombenger, né le 25 février 1887 à Mulhouse en Alsace, atteste, sous la foi du serment devant Dieu et sur le salut de mon âme immortelle, les signes de sang qui se montrèrent le 22 et 23 août 1920 sur un Christ en bois que j’apportai dans la chapelle privée de Monsieur de Mgr Césaire Vachère de Grataloup à Mirebeau auprès de la ville de Poitiers.

Des circonstances remarquables me mirent à l’été 1920 en correspondance immédiate avec le susdit prélat, ancien vicaire général. Mes affirmations faites à ce prélat que j’étais en possession du petit livre mystique dont parle le chapitre 10 de l’Apocalypse de Saint-Jean, excitèrent grandement son désir de connaître de plus près ce livre et son auteur terrestre.


Obéissant à ses instances réitérées, je me mis enfin en route pour Mirebeau accompagné par ma femme, Madame Rosa Bombenger, née Rosa Kuentz. En raison de mon ignorance des faits miraculeux de cet endroit, n’en ayant oui dire la toute première fois que le dimanche de la passion 1920, je me pourvus en partant, sans en informer ma femme, d’objets de piété de toutes sortes : par exemple, une relique de saint Bernard de Baden-Baden, et de même, d’une croix artistique d’une grande finesse en bois, que j’avais fait bénir en 1916 avant mon départ pour la lointaine frontière de l’Est de la Russie dans le couvent de Lichtenfels. Je voulais, tout naturellement, me protéger moi-même et ma femme contre toute influence diabolique.


Le 21 août 1920 nous arrivâmes tout heureux à Mirebeau par un temps magnifique. Notre réception humainement parlant fut tout à fait cordiale. Néanmoins dès ce même soir les discussions furent très animées entre Mgr Vachère et ma pauvre personne. Mgr Vachère s’excusa lui-même pour son tempérament véhément. En apparence il ne voulait plus rien reconnaître de saint dans ce « petit livre » [dont je prétendais détenir la révélation] mais il voulait que j’atteste par un signe visible et objectif mon prétendu apostolat, qui ne serait certainement pas « une bagatelle » pour l’église. J’en étais, cela va de soi, pour ainsi dire consterné, et ma femme faisait déjà le projet d’un prompt retour à Paris où une parente nous attendait. Cependant nous voulûmes prendre patience jusqu’au dimanche.


Pour l’octave de l’Assomption de la très sainte vierge, soit le 22 août 1920, nous assistâmes de grand matin à la messe du prélat dans sa chapelle, devant la célèbre image du Sacré-Cœur où l’on ne pouvait rien voir d’autres que les traces de sang bien connues et desséchées. Il célébra avec une grande piété, de sorte que ma femme reprit courage.

Pendant que Mgr Vachère déposait ses vêtements de messe, la sainte image commença subitement de saigner et de pleurer. J’aurais peine à décrire les sentiments qui nous assaillirent devant l’aspect du Sacré-Cœur languissant d’amour et de pitié. Mais une sainte et juste colère s’empara de moi contre les oppresseurs de cette miséricordieuse manifestation de Dieu. « Sic nos amantem, quis non redamaret ? »[6] méditai-je en moi-même, et je renouvelai ma décision de persévérer jusqu’au martyre dans l’amour du divin Sauveur et son honneur.


Cette effusion sur la Saint image du 22 août 1920 était si forte que je pus avec la permission de Mgr Vachère marquer de ce Sang précieux plus de 42 objets, en particulier des images du Sacré-Cœur. Parmi ces objets se trouvait aussi naturellement mon arme et mon instrument de paix favori, « la sainte Croix » déjà mentionnée : « ecce Crucem Domini, fugite partes adversae ». Mgr Vachère s’étonna (et sourit en même temps) de ce que j’avais apporté tant de choses. Je marquai finalement le corps dudit crucifix au bras gauche avec une goutte de sang de la Sainte Image, et déposai la croix au milieu de l’autel avec la permission du prélat, à l’endroit où le prêtre met le calice pendant la messe. Cette image cessa peu à peu de saigner, et vers midi, elle était entièrement sèche.


Les discussions commencées la veille se poursuivirent le dimanche. Mgr Vachère refusait énergiquement d’examiner la question du « petit livre » en maintenant que je devais avant tout lui présenter un signe, comme le faisaient les prophètes de l’Ancien Testament pour prouver leur divine vocation. À 5h30 de l’après-midi j’étais tellement fatigué que je demandai à Mgr vachère la permission de sortir un peu prendre l’air. Nous allâmes alors avec le compagnon du prélat, Monsieur Noizet, au dénommé « calvaire de Mirebeau ». Après cette promenade, les discussions continuèrent dans le jardin du prélat comme auparavant. Enfin je repris courage et nous allâmes tous les 3, à savoir le prélat Vachère, ma femme et moi, dans la chapelle, sans mot dire. Il était environ 7 heures du soir. La Sainte Image était totalement sèche. Mon crucifix était encore placé sur l’autel devant la Sainte Image, comme le matin. Pendant que j’étais agenouillé devant le maître-autel avec ses saintes hosties ensanglantées, Mgr Vachère et ma femme restèrent un peu en arrière, donc à proximité de l’autel du côté, avec la Sainte image.


Dans ma détresse (après environ 20 années de résistance de la part des hommes) j’implorai le divin Maître de bien vouloir enfin confirmer, par une effusion objective de sang sur mon crucifix -je ne savais rien alors de Limpias ou de Templemore-, que m’était effectivement confiée la mission indiquée au chapitre 10 de l’Apocalypse d’attirer l’attention du monde sur le prochain accomplissement du mystère divin, et que le moment était venu d’en publier la doctrine respective telle que résumée dans ce petit livre.[7] Nous (ma femme ayant assuré avoir désiré la même chose de la part de Dieu, sans entente préalable entre nous) vîmes notre prière exaucée plus vite que nous avions osés l’espérer.


7 minutes peut-être s’étaient passées depuis notre entrée dans la chapelle quand Mgr vachère s’écria subitement, d’une voix consternée : « venez voir ! »


Nous nous levons, nous retournons vers l’autel du côté, et voyons étonnés et émus le fin corps de notre crucifix, tel un divin agneau innocent, verser des 5 plaies (comme sur le suaire de Turin) un sang vermeil qui se diffusa sur son support de tous les côtés. De l’endroit des pieds, le sang coula, selon la position horizontale de la croix, sur l’autel, et [aussi] jusqu’au pied de la croix où il forma une goutte plus grande et ronde.


De l’endroit du cœur, le sang coula sur le corps à gauche et à droite, pour se diffuser également sur le linge (à comparer aussi avec le suaire de Turin). Entre les mollets tombèrent 2 gouttes épaisses de sang, visibles distinctement aujourd’hui encore, sur la poutre de la croix. Sur sa base bien conservée, aujourd’hui encore on peut distinguer aussi une goutte montrant un sang rouge clair, donc artériel.


Le jour suivant, donc le 23 août 1920, comme la veille vers 3 heures de l’après-midi, pendant que j’étais à nouveau agenouillé devant les hosties ensanglantées, ma femme (redoutant encore le « spiritisme » parce que Mgr Vachère avait constaté le miracle le premier) devait constater le même prodige, se reproduisant en l’absence du prélat, peu avant 20 heures. Ici nous étions donc parfaitement seuls auprès du bon Sauveur, et je profitais de l’occasion afin de dire clairement à ma femme que les mauvais esprits ne pouvaient aucunement exercer un pouvoir sur l’autel ni sur le crucifix, et qu’ils se garderaient bien de faire approuver ce petit livre tout opposé au règne de Satan. Du reste il ne me paraît pas possible de supposer que Notre Seigneur permettrait de tels excès avec les mystères les plus sains de notre foi. Pour cette raison, allons au combat contre Satan, père des mensonges, et contre tous ces partisans… « Ecce Crucem Domini, fugite partes adversae, vicit Leo de tribu Juda, alléluia »[8]. Ce miracle sur une croix confirme encore une fois le caractère surnaturel des signes sanglants de Mirebeau, et c’est ainsi que le sens [des faits] du 22 et 23 août 1920 se trouve pour ma part fixé. [Mais] nous laissons à notre Mère la sainte Eglise en pleine soumission la charge de donner lieu à tout autre [jugement]. « Qui coepit in nobis Deux, perficiat soli Deo Gloria. »[9]


Signé : R. Bombenger,

Nodfeldstraase, 29/111,

Mulhouse, Alsace, 12 février 1921. »


« Je soussignée Madame Rosa Bombenger née Rosa Kuentz, originaire de Baldersheim (26 février 1891), confirme la précédente déclaration en tant qu’elle se réfère à moi-même ou à ce qui ait pu être observé de ma part. »[10]






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