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Paroles du Bon Maître.

  • Photo du rédacteur: bruno georges
    bruno georges
  • 23 mars 2023
  • 19 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 mai 2023



« Le 16 octobre (lundi) 1911, vers onze heures et demie, j'étais à faire mon examen particulier quand je m'entendis appeler :"Approche, ma Victime prêtre, et grave profondément dans ton esprit comme dans ton cœur les en­seignements et la mission que je vais te donner. Effor­ce-toi, à mon exemple, d'être doux et humble de cœur. Fais sortir de ton cœur cet esprit d'orgueil qui arrête mes desseins sur toi.


Tout jeune encore, je t'ai prédesti­né à être prêtre.[1] Que de grâces je t'ai données, de combien de protections je t'ai entouré, et souvent, tu n'as répon­du que par l'indifférence. Mais, comme je t'ai ramené à mon amour par la douleur et la souffrance, sois un Saint et aime-moi d' un amour ardent, comme ma sainte Mère et moi t'avons toujours aimé."

-"Tu me demandes pourquoi je pleure? (La Sainte Image pleurait comme elle l'avait fait le matin, pendant le Saint Sacrifice.)


"Je pleure sur mes Prêtres qui ne sont pas ce qu’ils devraient être."

"Ils ne m'écoutent pas et n'ont pas à cœur de procurer la gloire de mon Nom. Aussi, je vais envoyer con­tre eux la malédiction et je maudirai leurs bénédictions.

Ah! ce qu'ils vont répandre de calomnies sur toi! mais ne crains rien, je suis avec toi, ils n'iront pas plus loin que je ne le permettrai. Beaucoup d'entre eux sont montés à l'autel sans vocation, ils n'ont qu'une foi mor­te, faite d'abstractions et non de réalités. Leur intelli­gence est empoisonnée par de fausses doctrines. Beaucoup ont la conscience chargée d'iniquités et, pour eux, ma ta­ble est devenue chose vile. C'est ce qui va faire tomber sur le monde, sur Rome et sur la France[2] les châtiments que rien ne peut arrêter.


Malheur à la France! L'heure est ve­nue; elle sera foulée aux pieds comme le froment au temps de la moisson. J'ai beau chercher un lieu où me reposer, je n'en trouve pas. Ils ont ma doctrine sur leurs lèvres et leur cœur loin de moi. Beaucoup sont des sépulcres blanchis, remplis d'hypocrisie et d’impuretés ; aussi, sont-ils deve­nus vils et méprisables aux yeux de tout le peuple,[3] parce qu'ils n'ont pas gardé mes lois.


Va, en mon nom, leur dire que je vais quitter mes tabernacles et mes autels.[4] Ils ne pensent qu'à l'argent, ils ont établi le veau d'or jusque dans mon Sanctuaire.

La désolation va passer et le sang va couler de tous côtés."


(Les lèvres de la Sainte Image s'entrouvraient, le visage était vivant, la main gauche semblait s'étendre. Ce jour-là, la Sainte-Hostie s'était tachée de sang, mais n'ayant aucune direction à ce sujet, je l'ai consommée).

Le 17 octobre 1911, mardi, vers deux heures de l'après-midi, j'étais à la chapelle pour réciter Vêpres et Compiles quand le même appel que la veille se fit entendre. Les larmes coulaient abondamment et le sang ruisselait, comme c'était arrivé le matin en mon absence, vers onze heures, devant témoins :


"il faut, -me dit la Voix partant de la Sainte Image dont le visage était d'une pâleur mortelle-, il faut que mes prêtres se convertis­sent et se sanctifient par la prière et la pénitence qu'ils ont négligées et que beaucoup ont abandonnées. Va demander aux Evêques d'instituer partout les retraites du mois, où mes Prêtres pourraient acquérir cet esprit de foi et de sacrifice qui leur manque. Que ce soit, de préféren­ce, le premier vendredi, consacré d'une façon toute spé­ciale à honorer mon Divin cœur . Qu'ils se laissent donc toucher par le spectacle de mes Souffrances et de mon Amour pour eux !


-Si c'est Vous, Seigneur, qui me parlez, entendez mes supplications et donnez à un autre cette mission. Allez ailleurs, Bon Maître, mais que Votre Volonté adorable s'accomplisse! Aidez-moi, Sei­gneur, car je me sens faible pour porter la croix que Vous m'avez annoncée.

Et puis, Seigneur, que pourrais-je après avoir été couvert de calomnies? ! Les Evêques ne me croi­ront pas.


- Obéis et ne crains rien, - reprit le Bon Maître -, ne suis-je pas avec toi? Je n'empêcherai pas la souffrance qui purifie et apprend à vivre pour Dieu, mais je t'aiderai à la supporter. Obéis! Il faut que mes Prê­tres se convertissent; car ils ont, par l'exemple de leur vie, éteint la foi dans les âmes. Que d'âmes sont tombées dans la damnation par leur faute! Le monde entier est ma­lade du mal du prêtre!!!


Tu iras aussi à Rome trouver la douce et patiente Victime du Vatican [Pie X]; tu lui diras, en mon nom, d'entreprendre vigoureusement et sans crainte la réforme du Clergé. Pour ce travail, je lui donnerai la vie néces­saire et je l'assisterai visiblement. De plus, tu lui di­ras d'ordonner dans l'Eglise entière la Confirmation des tout petits enfants. C'est le seul moyen de ramener la Foi dans la famille et la société en arrêtant les progrès de l'Enfer.


Les mêmes merveilles qu'aux premiers jours de mon Eglise se reproduiront et la Foi, si nécessaire pour les heures critiques qui vont sonner, s'affermira. Les Nations vont en venir aux mains, les fléaux de la guerre et tous les maux qui l’accompagnent vont dé­soler l'Europe apostate. Les trônes de ces rois qui ne me connaissent plus, seront renversés; le sang va couler à flots et les Victimes d'expiation que je me suis choisies seront nombreuses. Le prêtre, objet de haine dans beaucoup d'endroits, sera massacré. Je te l'ai déjà dit, l'heure de ma vengeance a sonné. Tiens, regarde!"


Et dans un instant, si court que je ne puis le dire, je vis, saisi d'effroi et dans un en­semble merveilleux, le tableau des fléaux qui allaient tomber sur la terre. Ah! que n'ai-je mille voix pour crier au monde entier et surtout aux Prêtres : Tombons à genoux! faisons pénitence! Nous fléchirons le Dieu qui est deux fois misé­ricordieux pour une fois juste! Misericors et miserator et justus Dominus.


"Tu diras aussi à mon Vicaire de consacrer par un acte solennel et universel l'Eglise à mon Divin Cœur. Qu'il force les Evêques et les Prêtres à obéir aux ordres que je lui ai inspiré de leur donner.


Si je te demandais le sacrifice de ta vie jusqu'à l'effusion de ton sang, me l'accorderais-tu?

"Oui, Seigneur ; mais, de grâce, ne me donnez pas une telle mission! Vous savez, Bon Maître, ce que j'ai souffert de quelques Evêques pour avoir porté à Rome, sur l'ordre du Pape, la Cause de Votre Divine Mère![5] Donnez à un autre une telle mission, je ne puis la remplir efficacement.


- Que t’importe la souffrance et la haine des hommes? Par toi-même, tu n’es rien et tu ne peux rien ; mais avec moi tu peux tout. Me ferais-tu le sacrifice de ta vie comme tu m'as fait, depuis quelques années, celui de ta réputation?


- Oui, Bon Maître; mais pourquoi me demander une seconde fois ce que je Vous ai déjà donné?"

La Sainte Image resta quelques instants vivante et garda cet air triste, ce regard fixe que la photographie a reproduit si fidèlement.

Le 23 octobre, lundi, le Bon Maître, car c’est lui, après s’être plaint de l’ingratitude des hommes et de l’abandon ou on le laisse dans ses églises, demanda à nouveau que le Saint-Père consacrât, par un acte solennel et universel, l’église entière à son Sacré-Cœur et il insista sur la confirmation des tout petits enfants.

Ce jour-là, la sainte Image avait laissé paraître une longue, large goutte de sang qui resta liquide 2h30 et tacha le corporal.

Le 2 novembre 1911, jeudi, le Bon Maître demanda que le Pape étendît pour ce jour-là, à perpétuité et dans le monde entier, le privilège pour tout prêtre de célébrer trois fois la Sainte messe pour l'Eglise souffrante. En même temps : "Mes prêtres, -ajoutait le Bon Maître,- mes prêtres ne savent pas ma vie au tabernacle.

Le Paradis Eu­charistique que je me suis créé par amour pour les hommes est fait de leur part d'ingratitudes, d'abandons, de tra­hisons. Pour me connaître et apaiser la colère du Ciel, qu'on amène les tout petits enfants au Tabernacle et qu'on leur donne très souvent ma divine Eucharistie.


Pour toi, ma Victime prêtre, je te bénis, accepte la souffrance et l'humiliation, et sois un saint."


Ce jour là encore, la divine hostie avait répondu une longue, large et épaisse goutte de sang qui transperça le corporal et la nappe d’autel et resta liquide 3h30.

Le 1er décembre 1911, vendredi, la Voix du Bon Maître se fit entendre pour annoncer une guerre terrible, imminente, bouleversant l'Eglise et le monde, le massacre des Prêtres en beaucoup d'endroits. Si j'ai bien enten­du et je le crois, la voix disait : "L'année qui va commencer verra les vengeances que je vais exercer contre les nations prévaricatrices et surtout contre la France. Rome verra des scènes terribles de meurtres et de dévasta­tions."

Puis : "Va dire à mes Prêtres, -continua le Bon Maître,- de prêcher partout la nécessité de la prière et de la pénitence. Qu'ils fassent prier les tout petits enfants en les réunissant souvent. Ils sont puissants par leur inno­cence pour arrêter les coups de ma juste colère."

Depuis ce jour, au milieu des calomnies et des abandons que le Bon Maître m'avait annoncés, je n'ai cessé d'entendre sa voix, me redisant sans cesse sa colère et les moyens de l'apaiser.


Il me presse d'aller à Rome[6] pour remplir la mission près du Pape et pour lui demander, en plus de la consécration solennelle et universelle au Sacré- cœur, d'ordonner dans l'Eglise en­tière des prières publiques de pénitence et de réparation.

"Offre-toi à moi, -dit la Voix -, sans mesure et sans retour. Ne crains rien, je te garderai toujours de tes ennemis et te préserverai aux jours de ma Colère. Que tous ceux qui t'approchent, entendent mes Paroles et les mettent en pratique. Qu'ils s'offrent à moi pour réparer les crimes et les profanations de la terre."[7]


La 3 août 1914 : "La guerre qui vient d’éclater sera longue; la France, comme je te l'ai déjà dit, verra son sol ravagé. Le sang de ses enfants va couler à flots; le spectacle des mourants, des cadavres sera effrayant, mais je la protégerai. Ah! si elle eût voulu entendre ma Voix! De ceux qui partent combattre, les quatre cinquièmes ne reverront jamais leurs foyers! Les fleurs dont on les couvre, sont autant de fleurs sur des cercueils.[8] Que la France va pleurer! mais dans cette guerre, l'hérésie aura la tête broyée, la Famille Impériale allemande sera déci­mée et dispersée."[9]


La guerre sera tellement longue et dévastatrice qu'on fera long chemin sans rencontrer son semblable. Le lendemain de la guerre sera plus terrible que la guerre elle-même !"


Le 23 mars 1915 je reçois l'ordre du Bon Maître de faire porter au front la Sainte Image. J'ai écrit au général Joffre, au Président de la République. Le Bon Maître disait :"je veux que ma Sainte Image soit portée de­vant les armées ; je promets en retour une victoire immé­diatement tellement éclatante que le monde entier tombera à genoux en disant Dieu seul est le Maître de la Fran­ce !...


Comme je ne reçus pas de réponse, le Sacré- cœur ajouta plus tard :

"Puisqu'on dédaigne l'ordre que J'ai donné, la dernière bataille sera tellement effroyable que les armées nageront dans le sang. Je n'abandonnerai pas la France que J'aime d'un amour de prédilection ; mais au moment du danger, elle ver­ra qu'elle ne peut rien sans moi. Qu'elle va pleurer !"...


[En mai 1915, l’abbé Vachère écrit au Pape :


« Très Saint-Père,

Pour la 3e fois sur l’ordre du bon maître donné le 7 mai, je viens au pied de votre sainteté la supplier de faire venir à Rome la Saint image sanglante du Sacré-Cœur et les divines hosties pour les exposer publiquement. L’heure des vengeances divines a sonné. Le bon maître va ravager la terre ; l’Eglise doit être bouleversée, Rome va voir des heures terribles et vous, très Saint-Père, comme tous ceux qui vous entourent, vous allez gravir un calvaire comme jamais pape n’en a gravi.


La voix du bon maître est terrifiante, et, comme il le disait, « la voix de ma miséricorde n’est plus écoutée : ceux qui devraient obéir n’y répondent que par l’indifférence et le mépris.

Il faut avoir entendu la voix et les menaces du bon maître pour se rendre compte que les fléaux qui vont ravager la terre sont terribles.


Très Saint-Père, entendez l’ordre du bon maître. Je voudrais avoir cent vies pour les lui offrir et arrêter les maux dont votre sainteté est menacée. On cherchera à attenter à la vie de votre auguste personne. Les ennemis vous entourent de tous côtés. Rejeter toutes les propositions de départ qui vont vous être faites et restez à Rome, quoi qu’il arrive.

À vos pieds, très Saint-Père, l’humble prêtre que qui vous écrit au nom du bon maître les baise amoureusement en priant votre sainteté de le bénir. »][10]

Le 19 juillet 1915, je dus écrire au roi des Bel­ges Albert 1er, lui ordonnant d'avoir à se consacrer, lui, sa famille et son royaume au Sacré- cœur par un acte so­lennel et lui promettant pour son royaume une prospérité très grande. Son refus entraînerait pour le malheureux pays la ruine et le démembrement de ses habitants.

Le 14 août 1915 (ordre donné dès le 13), le Bon Maître me commandait d'écrire au tzar Nicolas II, lui ordonnant, à lui, l’Elu de sa droite, de se mettre à la tê­te de ses armées, lui promettant que désormais la victoire ne l'abandonnerait plus et qu'il entrerait à Constantinople pour porter en Asie le flambeau de la vérité et de la civilisation. -"Dis-lui aussi, -ajoutait le Bon Maître -, qu'il se fasse précéder de la Croix en entrant à Sain­te-Sophie. "


Je reçus aussi des ordres pour le Pape. -mais je n'obtins aucune réponse, si ce n'est l'accusé de réception du roi des Belges. -On sait, d'ailleurs, qu'aucun de ces ordres donnés ne fut exécuté, ce qui excluait la réalisa­tion des promesses faites. J'entendis le jour de l'Ascen­sion 1915 : "je vais ravager la terre." Le jour de Noël 1915, la Voix disait, partant de la Sainte Image : "malheur! malheur!" »


[A l’automne, il écrit de nouveau à Benoit XV :

« Mirebeau ce 22 octobre 1915.

Très Saint-Père,


Humblement prosternés à vos pieds, je prie votre sainteté de recevoir le message que le bon maître m’ordonne de vous faire parvenir depuis le 15 du mois courant.


« Va dire à mon représentant sur terre que je lui ordonne de faire triompher sans retard la cause de mon divin cœur sanglant à Mirebeau. Dans cette prompte obéissance il tient dans ses mains le triomphe de mon église et le salut du monde. »


À nouveau je lui ordonne de faire venir à Rome pour y être exposé publiquement la Saint image et des divines hosties couvertes de sang.


Le bon maître bénit tout spécialement votre sainteté pour avoir exécuté son désir que j’avais transmis à Pie X, à savoir, qu’il voulait que les prêtres du monde entier puissent offrir le divin sacrifice, 3 fois, le 2 novembre, pour l’église souffrante.


Très Saint-Père, faites-vous donner les paroles de notre seigneur que j’ai déposé en juin 1912 au saint-Office.


Ce désir de bon maître fut exprimé le 2 novembre 1911 après le prodige opéré ce même jour et devant témoins sur la divine eucharistie.


Le bon maître demande à votre sainteté qu’elle ordonne dans le monde entier des supplications publiques. Très Saint-Père, vous devez tout savoir et vos enfants doivent toujours trouver accès près de votre auguste personne.


Le 14 août, notre seigneur ordonnait au tsar de se mettre à la tête de ses troupes. Il le fit aussitôt et la promesse du bon maître s’accomplira à la lettre, le retour de la victoire pour ses armées, son triomphe complet sur l’islamisme et son entrée dans Constantinople.

Notre seigneur l’appelait l’élu de sa droite, comme devant porter, après son retour à l’église catholique, le flambeau de la vérité chez tous les peuples d’Asie.


Le roi de des Belges a fait de même et un attaché de Légation belge est venu à Mirebeau pour voir la Saint image et emporter un linge teint de sang pour le distribuer aux soldats. Il est un fait, c’est que tout ce qui porte et les images et l’linge, n’ont jamais été touché. Cet attaché, Monsieur le comte de Baillet Latour, est reparti profondément émotionner à la vue du prodige, surtout celui des divines hosties. Ce fait confond le rationalisme tout en le satisfaisant.


Nous avons eu la conversion d’un instituteur, Monsieur Paris, qui avait abandonné ses devoirs depuis 35 ans. Il était venu à Mirebeau pour obtenir la guérison de sa fille. Il obtint, et sa reconnaissance se manifesta aussitôt. C’est vraiment le centurion demandant la guérison de son fils et s’attachant lui et sa maison au divin Maître Jésus.


Très Saint-Père, ayez aussi pitié de moi et délivrez-moi de cette excommunication que la haine et le mensonge en trompant la sainte église ont provoqué sur moi. Si quelqu’un est coupable, c’est le bon maître, d’avoir choisi ma maison pour se manifester.

Ordonner une enquête et envoyez-moi un inquisiteur.


Pie X avait envoyé officieusement Mgr Baumgarten qui reparti de Mirebeau en disant : pour croire à un tel prodige il faut le voir et le toucher.


Ah ! Des missi dominici serait bien utile. Ils feraient que votre sainteté saurait la situation qui vous est cachée.


L’église souffre dans ses membres, à vous, très Saint-Père, de la soulager et de la protéger. Les Simon Magicien descendent, (?)par la brigue et l’appui d’intrigante, pour acheter le Saint-Esprit , les Ananie et Saphire osant mentir à Pierre, ne sont pas rares. C’est ce qui explique les paroles que le bon maître faisait entendre dans la petite chapelle de Mirebeau les 16, 17 et 18 octobre 1911.

À vos pieds, très Saint-Père, etc. etc. »


Une année plus tard, nouvelle lettre au Pape :

« Ce 21 octobre 1916

Très Saint-Père


Humblement prosterné à vos pieds je viens supplier votre sainteté d’entendre les ordres que je suis obligé de vous transmettre au nom du bon maître.


1° les portes du Vatican, dit le bon maître, vont s’ouvrir, leurs gonds sortiront de leur scellement.

2° je veux, dit-il encore, que mon image et les hosties soient exposées publiquement à Rome et que des supplications soient ordonnées dans le monde entier.


Dis à mon vicaire, à qui j’ai donné un empire qui n’est borné ni par les montagnes, ni par les mers, que je le rends responsable, sur son refus de m’obéir, de tous les mots qui vont fondre et sur l’Eglise, sur le monde.


Ah ! Très Saint-Père, sauvez-nous et ne restez pas insensibles à la demande du bon maître.

Le bon maître à répéter ce qu’il disait le 16 octobre 1911 : le monde meurt du mal du prêtre.

De même que votre sainteté a entendu l’ordre du bon maître pour les 3 messes du jour des morts, qu’elle daigne ordonner cette exposition qui doit être pour tout un gage de miséricorde.


Je baise vos pieds sacrés, très Saint-Père, en vous priant de bénir le plus humble de vos prêtres qui offrent à votre sainteté l’hommage de son profond respect.

A. Vachère de Grateloup »]


Fête de Noël 1916.


Le Bon Maître, ayant encore exhorté à la péniten­ce, donna cet avertissement :"Un événement grave va se passer, vous êtes tous en danger; arrêtez donc mon bras par la prière et la pénitence!" Les appels à la prière et à la pénitence du bon et adorable Maître ne cessent de se faire entendre. Après des paroles pleines de menaces, le Bon Maître redit sans cesse : "Si tu savais comme je suis Bon ! "

Les 25 et 27 janvier 1917, le sang avait découlé de la Sainte Hostie sanglante gardée sur l'autel; le Bon Maître m'ordonna de faire porter la sainte Image au front.

Le 15 février, je reçus l'ordre d'écrire à l'Evêque de Poitiers et au Cardinal de Reims, leur recommandant d'ordonner des prières publiques pendant les six derniers jours de ce mois. Je ne reçus pas de réponse. Hélas ! ont-ils la foi? Et leur patriotisme, est-il à la hauteur de leur foi?

Le 18 février le sang ayant encore découlé de l'autel, le même ordre que précédemment me fut donné, -Les 9 et 10 mars, le sang inondant la Sainte Image découla de l'autel ; le même ordre me fut réitéré. Aucune promes­se n'était faite et je ne savais comment exécuter cet ordre.


Le 2 novembre 1917 :"je vais frapper toutes les nations, mais je briserai l'instrument dont je me serai servi"


Le 21 du même mois :"Cette jeunesse, élevée dans l'impiété, qui m'a abandonné après m'avoir reçu pour la première fois, va disparaître dans le carnage et la mort. Il n'en reviendra pas un seul!"


Le 7 décembre 1917 :"Les Prêtres n'ont pas fait leur devoir pour défendre, contre l'indifférence des fa­milles et l'impiété, l'âme des petits enfants. Ils ont pré­féré leur tranquillité coupable à l'extension de mon Rè­gne; aussi, vont-ils devenir pour tous un objet de mépris et de haine. Il y a longtemps hélas! que le sang des mar­tyrs ne coule plus dans leurs veines. Malheur! malheur!

Le 8 décembre 1917, une vision plutôt intellec­tuelle que matérielle :- je vis le grand escalier de mar­bre et la Cour Saint-Damase [du Vatican] remplis de paons et de bêtes ressemblant à des chats : "Le mensonge, la flatte­rie, l'intrigue, -dit la Voix accoutumée-, entourent mon Vicaire et écartent de lui la Vérité et la Justice." Puis, la vision changeant, je vis des hommes, ressemblant plutôt à des démons, agitant des torches enflammées et in­cendiant le Vatican avec tous les couvents de Rome.


En juin dernier, il me fut montré nos armées ou plutôt les armées, combattant sous une nuée noire formée par les démons; puis la voix :"Ecris en mon Nom au Pape et dis-lui d'ordonner aux Evêques, aux prêtres du monde en­tier, et surtout aux prêtres qui sont au front, d'avoir à réciter, après le Saint-Office de chaque jour, le grand Exorcisme de mon serviteur Léon XIII, pour précipiter à jamais en enfer les légions diaboliques.


Mon Règne est proche et le jour n'est pas éloigné où toutes les nations de la terre reconnaîtront que je suis le Maître de toutes choses et se prosterneront devant moi. Ordonne au Pape d'avoir à faire porter à Rome les divines Hosties sanglantes pour y être adorées. Sur son refus, je les rends, lui et tous ceux qui l’entourent, responsables des maux qui vont fondre sur l'Eglise et sur le monde".


15 décembre 1917 :"Que la France est en danger! Le sang qui va couler ressemble à un torrent, et les vic­times qui joncheront le sol, sont innombrables. Les Evêques se lèvent en masse pour l'emprunt, croyant par-là re­faire leur influence perdue à jamais; et ils ne se lèvent pas pour refouler l'Enfer, auteur de tous les maux... Mal­heur! malheur!"


"Pourquoi a-t-on abandonné la Communion des tout petits enfants? Que les mères vont pleurer! Elles aussi sont bien coupables; car elles sont innombrables, celles qui ont négligé de former au bien et à la vertu le cœur de leurs enfants." Et le même jour : "0rdonne, en mon Nom, aux amis charitables que je t'ai donnés, d'avoir à te pro­curer d'autres Images de mon Divin cœur . Comme je te l'ai déjà dit, elles seront pour ceux qui combattent un bou­clier infrangible. Ils verront la mort faire ses ravages autour d’eux, mais ils seront préservés. Pour tous ceux qui les porteront avec foi, elles seront une sauvegarde.


Pour toi, ma Victime prêtre, sois un saint et prépare-toi dans la joie à la souffrance."


Le 17 décembre 1917 :"L'année qui va commencer sera l'année de mes vengeances. L'homme sentira, sans pour cela s'humilier, que je suis le seul Maître; son cœur s'endurcira, il blasphémera ma justice et ma miséricorde et irritera ma Colère. Les deux premiers mois diront à tous ma colère que rien ne saurait fléchir. Pauvre Fran­ce!"


Le 20 décembre 1917 :"Les armées vont en venir aux mains; le carnage sera grand et les pertes seront énormes des deux côtés. Le sang coulera comme un torrent, mais la Victoire resta à la France malgré ses infidélités et ses reniements.


Ah! si elle avait entendu, dès le commencement, les appels divins de ma Miséricorde, il y a longtemps qu'elle eût repoussé ces hordes de terreur et de l'orgueil qui, entre mes mains, ne sont qu'un instrument que je vais briser. Demande la prière et la pénitence de tous côtés."

Le 24 décembre 1917, le sang de la Sainte Image coula à flots de l'autel, comme jamais je ne l'avais vu, et une goutte tomba même sur la base de l'autel. La Voix se fit entendre. "L'abomination, -disait-elle -, est dans le Lieu Saint. Tout est humain au Vatican; à peine si l'on pense à moi. Je vais frapper ce lieu où, depuis longtemps, je ne règne plus; aussi le pillage et la mort vont y en­trer. Le tombeau de mon Apôtre va être profané. De ce lieu qui devrait être un lieu de prières et de sanctification, ils ont fait un lieu d'orgueil où l'impureté s'étale et se proclame aux yeux de tous. Ils seront tous dispersés; car ils sont pour tous, par leurs agissements et leurs menson­ges, un scandale permanent. Malheur à Rome! Malheur à l'I­talie!


Offre-toi à moi comme victime et sois un saint!"

Le 25 décembre (Noël) 1917, je Bon Maître me mon­tra une vaste enceinte remplie de lis éblouissants de blancheur. Au milieu, trois grands lis plus beaux, plus larges, plus parfaits que les autres et, au centre, un homme grand, beau, les cheveux blonds descendant en bou­cles sur les épaules et le regard très énergique. Il te­nait à la main droite une épée levée vers le ciel et, de la main gauche, une banderole descendant jusqu'à terre, où étaient écrites ces paroles :"Justice et vérité : je suis envoyé de Dieu pour rétablir son règne sur la terre."

Le 24, 25, 26 et 28 décembre, le sang n'a cessé de couler de la Sainte Image.

Depuis ce temps, j'ai cessé de consigner, dans le journal quotidien, les coulées de sang tombant de l'autel et de la Sainte Image. Cependant, je dois faire remarquer que depuis l'Armistice, elles fu­rent plus nombreuses et plus abondantes que jamais. En voyant les linges, on croirait qu'ils ont été plongés dans un bain de sang.


La Voix du Bon Maître, qui maintenant part du Ta­bernacle, ne cesse de se faire entendre, mais rarement pour parler des faits intéressant notre situation à la­quelle personne ne veut faire attention; et pourtant, nous sommes sur un volcan. On ne devrait pas oublier les paro­les que le Bon Maître prononça le 3 août 1914 : "Le lende­main de la guerre sera plus terrible que la guerre el­le-même." […]


Le 1er août 1919 : [Ce jour là, "au moment de la rupture de la Sainte Hostie, le Précieux Sang a pris la chaleur, le goût, la couleur, l'odeur du sang."] "Deux trônes sont ébranlés, ceux d'Angleterre et d'Espagne. L'Angleterre est en danger. Elle est sur un volcan. Elle va subir le châtiment de son apostasie; les puissants vont être dépouillés. La prière et les pénitences de ses saints montent vers Moi en puissantes supplications. Qu'elle revienne vers Moi, Je saurai la protéger". […]


Ces jours derniers (juillet 1920), le Bon Maître disait en parlant des fidèles amis qui sont à Lui :"Le trône de ma Domination dans le monde est fait des souf­frances, des prières et des abnégations des amis, élus de ma droite, que Je me suis choisis dans le monde. Je saurai les guider à travers tous les dangers et leur inspirer ce qu'ils doivent dire pour défendre ma sainte cause". […]


Le premier vendredi d'août 1920, le Bon Maître disait "Malheur à ceux qui oseraient entraver le règne de ma miséricorde! Je vais frapper les nations... L'Allemagne va connaître toutes les infortunes que ma divine justice lui impose pour racheter le crime de son apostasie. Les amis que Je m'y suis choisis sont vraiment à moi, jusqu'à répandre leur sang pour témoigner de mes divins bienfaits dans ma cause de Mirebeau". […]


Du 15 août également :"Pourquoi, - disait le Bon Maître -, me dire que tu souffres et que l'injustice des hommes te révolte? Sois joyeux de ce que Je permets à la souffrance de te purifier. Grave dans ta mémoire ce que Je t'ai dit le 14 de ce mois."

Or, le 14 de ce mois, je ré­citais mon Rosaire lorsque, arrivé aux mystères douloureux, je vis le Bon Maître se présenter à moi sanglant et couvert de plaies. Les meurtrissures du côté gauche étaient lumineuses et exhalaient un parfum divin. Le Visa­ge était méconnaissable et en tout semblable à celui de la Sainte Image. Je me prosternai et voulus coller mes lè­vres sur les Divines Plaies...


"Non, - dit le Bon Maître -, appuie ton front sur mes pieds adorables, tu n'es pas en­core digne de te reposer sur mon Coeur divin. Tout ce que tu as vu, touché et entendu depuis neuf ans aurait dû fai­re de toi un séraphin d'amour, brûlant nuit et jour pour moi. Je te retrouve aujourd'hui avec tes mêmes faiblesses et tes imperfections. Non, ton cœur pour Moi ne doit pas être de chair, mais un charbon ardent se consumant d'amour. Tu t'es donné librement à moi, reste avec moi et sois dans la plus grande joie de rester encore sur la Croix où je t'ai attaché. Le triomphe de Ma Divine Cause est pro­che. Hâte-le par l'acceptation sans réserve de toutes les souffrances et les humiliations."

[1] « (pendant la révolution de 1793, un prêtre proscrit dit en quittant mon arrière-grand-père qu'il avait caché et nourri pendant longtemps : »Dieu vous récompensera en donnant un prêtre dans votre famille ! » Le 27 août 1853, au moment de me baptiser, le vénérable Monsieur Frappier, curé doyen de Lencloître, dit : « je baptise un prêtre. »)

[2] « La fille aînée de l’Eglise » et son clergé se prétendaient le modèle des nations. Mais le supérieur du séminaire français de Rome, Mgr Brunet, révèle en 1891 que le Saint-office en reçoit plus de demande d’absolution des péchés les plus graves (réservés au St Siège) que de tous les autres pays réunis ! (cfr. M. Corteville, La grande nouvelle des bergers de La Salette, Téqui, 2008, I, p. 434.) Quant à la non-exemplarité du Vatican, le problème ne date pas d’hier, avec les prophéties des saints y prédisant un châtiment divin.

[3] L’expulsion des congrégations religieuses des années 1900 ne suscita pas de protestation de masse.

[4] Parole qui ne saurait-être prise à la lettre. Toutefois la crise du renouvellement sacerdotal provoque de plus en plus, pour certains chrétiens, des zones de désert eucharistique. [5] Les Apparitions de Tilly sur Seulles. [6] (ce qui fut fait en juin 1912) [7] Fin du texte joint au rapport Baumgarten. Nous poursuivons en suivant le texte donné par R. Bombenger dans « Le Sacré-Cœur de Mirebeau, précis historique, Révélations, Tarbes, Lesbordes, 1920 ; reproduit par Témoignages historiques, p. 58-65. [8] Ce sera vrai pour les jeunes officiers et sous-officiers. Pour les autres, environ 1/3 des mobilisés de 1914 ne reviendra pas. [9] Peut-être pas décimée (seul un de ses fils se suicide), mais bien dispersée (en hollande pour une part) et rejetée par son pays. Son héritier, le « Kronprinz », fera le jeu de Hitler. La deuxième « impératrice » meurt prisonnière des Russes. [10] AHDP D.2-2.

 
 
 

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