Expertises et analyses
- bruno georges
- 19 mars 2023
- 24 min de lecture
Si l’on regrette de ne pas disposer de certificats médicaux de guérison en l’état des recherches, il n’en est pas de même des autres phénomènes, objets de diverses investigations scientifiques et professionnelles.

Si l’on regrette de ne pas disposer de certificats médicaux de guérison en l’état des recherches, il n’en est pas de même des autres phénomènes, objets de diverses investigations scientifiques et professionnelles.
1. Les phénomènes observés sur l’image sont-ils l’œuvre d’un peintre ?
Examen de Marie Lebrun, professeur de dessin, témoin du phénomène en septembre 1911.
« Avant le prodige, le chromo du Sacré-Cœur de Mirebeau appartenant à Mgr Vachère de Grateloup, était comme tous ses semblables et n’offrait aucune particularité. Entendu par une main inexpérimentée, le papier présente des ondulations qui ont provoqué la déviation des écoulements du sang.
Une légère doublure destinée à protéger l’image est clouée avec celle-ci derrière le cadre de moi.
Le tableau n’était pas suspendu, mais posé derrière la croix qui surmonte le tabernacle de la chapelle et inclinez légèrement d’arrière en avant.
Le 8 septembre 1911, premier jour du prodige, les blessures étaient très visibles. L’abondance des premières gouttes, ne fut pas en rapport avec la sensation de profondeur d’en être donné par ses plaies : la deuxième effusion les fit disparaître.
Pendant les semaines suivantes, sans couler lentement, il était quelquefois mêlé d’eau. Les gouttes très gonflées auraient dû glisser jusqu’au bas du tableau, dès les premiers jours.
L’agent invisible qui a transformé peu à peu ce chromo, on a fait un chef-d’œuvre plein de vie, de naturel, de délicatesse, et d’une homogénéité parfaite.
Noyé dans un mystérieux et habile désordre de sang et de larmes, le regard après une expression douloureuse indéfinissable.
Aucun peintre de valeur n’aurait songé ni consenti à exercer son art sur un chromo. Il aurait dessiné lui-même sur une toile le visage divin procédait avec méthode pour obtenir un ensemble aussi parfait que possible. Les blessures et le sang devait être peint en même temps que les tons de cheveux, ou les chairs qui entourent et ne pouvaient être juxtaposées ensuite, sous peine d’obtenir des duretés. Or il n’en existe pas : la couronne sanglante semait le cheveu et les enserre intelligemment, comme si elle avait été dessinée dès l’origine du chromo, il en est ainsi du cœur par rapport à sa couronne d’épines.
Sous peine d’être critiqué, un artiste n’aurait jamais tracé un bandeau sanglant autour de la tête dépourvue de la couronne d’épines, pas plus qu’il n’aurait osé sillonner le divin visage avec cette profusion de traces ensanglantées, sans craindre de nuire à l’effet cherché.
Depuis dix mois, il est peu de semaines où l’on ne remarque pas quelque nouveau détail. Un artiste humain ne pourrait pas se livrer à des retouches aussi répétées sur un champ si restreint, sans fatiguer, alourdir et retirer à son œuvre les qualités que l’artiste invisible ajoute sans l’amoindrir.
Ce que je viens de dire démontre suffisamment que le prodige n’est pas comme on l’a prétendu, une supercherie appliquée avec de la peinture. Quelques observations matérielles vont le prouver avec plus d’évidence :
1° il n’y a pas de coups de pinceau ; il serait très visible sinon si l’on avait posé de la peinture.
2° pour obtenir la dessiccation de la peinture, plusieurs jours sont nécessaires, même plusieurs semaines, quand on emploie des tons rouges comme ce qui serait nécessaire pour représenter du sang. Or, le liquide vermeil, après avoir coulé sur le tableau, séchant une ou deux, saufs plusieurs fois où la liquéfaction s’est prolongée pendant neuf, douze et vingt-deux heures.
3° le liquide rouge vif coule sur le tableau, se coagule et noircit : la peinture ne coule pas, ne se coagule pas, ne noircit pas, elle reste rouge si on l’applique de cette couleur et il faut en pâté de suite, si l’on veut des épaisseurs.
4° l’odeur pénétrante persiste longtemps, même quand la peinture est sèche, et personne n’a senti cette odeur sur le tableau.
5° en séchant, les pêches couchent de sang coagulé, sur le chromo, laisse voir de nombreuses craquelures. Quelques-unes se soulèvent, d’autres sont tombés. À ces places, le chromo apparaît sans avoir été entamée. La peinture craquelée ne se soulève pas, elle est plus adhérente, les parcelles en tombant eussent écorché le papier.
J’ai vu quantité de tableaux représentant notre Seigneur dans sa Passion, aucune approche ce chromo transformée devenue une merveille. Jamais cette divine douleur n’a été peinte sous des traits aussi saisissants, ce qui prouve qu’aucun être humain n’en a conçu la profondeur ni l’intensité. À mon avis, seule, une révélation surnaturelle aurait pu l’inspirer.
Marie Lebrun,
Professeur de dessin, 4 rue des minimes, Au Mans (Sarthe)
Témoin du prodige au mois de septembre 1911. »
2 Analyses en laboratoire des écoulements.
Bien que la majorité des analyses concluent à la présence de sang humain dans les échantillons, il y a cependant deux exceptions qui ne concernent pas les prodiges eucharistiques ni les écoulements observés sur la première puis la deuxième des images du Sacré Cœur conservées au domicile du prêtre, mais cette deuxième image alors qu’elle était gardée dans la maison des ouvriers, et la statue du Christ au tombeau. Commençons par elles :
1 Analyse concluant à un liquide inconnu (septembre-octobre 1913)
La première analyse du liquide prélevé en tout sérieux sur la plaie du pied de la statue en fonte peinte, puis sur l’image du local des ouvriers, par le Professeur Borrell le 9 septembre 1911, fut analysée. Voici ce qu’il en dit dans son rapport adressé à Rome, rédigé en octobre 1913 : « II. Faits nouveaux et observations.[1]
1.- Au début de 1913, un Calvaire a été érigé par les soins de M. L'abbé Vachère, sur un terrain situé au Sud de Mirebeau, colline de Gâtine, et appartenant à M. Hillker d'Essen (Allemagne). Une image du Sacré-Coeur provenant de la même imprimerie que la précédente fut mise dans une pièce où les ouvriers rangeaient leurs outils, et présenta les mêmes phénomènes que l'image remise à l'Evêque.
2.- En outre, le 8 septembre 1913 et les jours suivants, le Christ en fonte, couché sur le tombeau, sous la grotte du Calvaire, présenta au front, aux mains, au flanc et aux pieds, les mêmes exsudations d'apparence sanglante. On trouvera à l'annexe
Un examen scientifique du liquide prélevé sur la seconde image et sur le Christ du Calvaire, examen effectué par M. le Dr Fagart, de la Faculté de Paris, médecin à Neuville (Vienne) et par M. Raymond Chevallier, Licencié es-Sciences Naturelles, diplômé d'Etudes Supérieures de Physique, étudiant d'Agrégation des Sciences Physiques et Chimiques à l'Université de Paris, a conclu
1°- à la nature non-physiologique du liquide ;
2°- à l'impossibilité, pour le moment, d'en déceler la nature chimique.
De ce côté, le mystère reste donc entier. »
2. Analyses du laboratoire Lister, excluant (1914) puis confirmant (1919) la présence de sang sur la même image. [2]
Deux autres analyses, cette fois d’un même laboratoire anglais renommé, vont conclure entres elles-mêmes contradictoirement et à partir d’une même origine, d’abord en excluant la présence de sang humain puis en la confirmant. Rapportées par E. Feidling dans sa prise de parole au Congrès de la Society of Psychical Research (Athènes, 1930).
« Nous avons ensuite demandé si nous pouvions voir l’image. Il acquiesça, mais dit qu'il ne savait pas si elle saignait en ce moment, car il n'était pas venu à Gâtine pour la visiter depuis quelques jours et il y avait souvent un intervalle de plusieurs jours entre les manifestations. Il alla chercher une grosse clé et nous conduisit à la chaumière, qui était fermée à clé et vide. Je suis allé directement à l'image et j'ai trouvé dessus plusieurs gouttes de ce qui ressemblait à du sang mêlé au fond des canaux décolorés qu'ils avaient parcourus. L'abbé n'a pas fait d'objection à ce que je les sèche dans un mouchoir pour une analyse ultérieure, et nous avons attendu quelque temps pour voir si un nouveau flux aurait lieu, en vain. […]
A notre retour en Angleterre, j'ai livré mes échantillons à l'Institut Lister pour analyse et j'ai reçu la communication quelque peu décourageante suivante de M. E. E. Atkin, bactériologiste :
8 juillet 14. "Un extrait du mouchoir n'a donné aucun précipité avec du sérum anti-humain, ce qui exclut donc la possibilité qu'il s'agisse de sang humain. J'ai également essayé des sérums anti-cheval, -mouton et -bœuf, mais ils ne donnent aucune réaction positive. Il n'y a pas d'autres tests de la même précision que les tests de précipitation pour le sang. J'ai également fait un test spectroscopique, mais la couleur est trop faible pour trancher d'un côté ou de l'autre. ...
Et le 15 juillet 14 - "Je peux dire d'après le test que j'ai effectué ... qu'il ne s'agit certainement pas de sang humain - il n'y a aucun doute sur ce résultat."
Un autre rapport de M. E. Ross a indiqué que l'un des échantillons avait révélé un organisme que l'on ne trouve généralement que dans de l'eau extrêmement polluée.
C'était donc comme un coup de frein.
Mais six ans plus tard, le même analyste, M. Atkin, comme on le verra, émit un rapport opposé à partir d’échantillons frais, qui confirmait les conclusions d'autres enquêtes rapportées dans le livre du Dr Birven. »
En effet, après avoir visité de nouveau la chapelle de l’abbé Vachère et avoir été témoin de la présence de gouttes de liquide sur la même image début janvier 1919, il explique :
« A notre retour en Angleterre, je présentai de nouveau des échantillons de sang, dont j'avais prélevé des spécimens plus abondants. M. Atkin, l'assistant bactériologiste de l'Institut Lister, qui avait déclaré sur le premier échantillon donné en 1914 que ce n’était pas du sang, conclua cette fois, après une description de la méthode utilisée, qu'il y avait peu de doute sur le fait que la substance était ou contenait du sang humain.
Le Dr Schutze, du même institut, effectua une analyse indépendante et rapporta « qu'à cette occasion, il a été possible de typer le sang et de dire avec certitude qu'il appartient au groupe IV,[3] le plus grand des quatre dans les pays occidentaux, comprenant environ quarante pour cent de toutes les personnes.»
Après ces résultats contradictoires qui peuvent s’expliquer peut-être, à distance de 5 ans, par les progrès de la science malheureusement accomplis à l’occasion de la terrible guerre, mais aussi par la contamination accidentelle des prélèvements[4] E. Feidling introduit une réflexion judicieuse. L’humanité du Christ est désormais glorifiée en un état nouveau. Le mystère des traces observées sur le linceul de Turin, qui échappent en partie au spectre des analyses biologiques, pose des questions analogues. Les théophanies biblique (visions, voix célestes, apparitions du Christ et notamment de Marie en gloire) montrent la possibilité pour Dieu de prendre toute forme de sa convenance pour se manifester. Feilding se pose cette question :
« Je ne sais pas au juste ce qui est le plus déconcertant : de se faire dire que c'est, ou que ce n'est pas, du sang humain ?
Dans la vérité de l'hypothèse de l'Abbé et de ses partisans, selon laquelle la manifestation est miraculeuse est d'origine divine, serait-il plus, ou moins, conforme à cette hypothèse, que la matière rouge soit du sang, et du sang humain ? Je ne sais pas… Pourquoi devrait-on s'attendre à du trouver sang ? Et dans ce cas, pourquoi du sang humain ? Et dans ce cas, alors de qui ? Celui de Christ ?
Je pense que pour les croyants en la doctrine de la transsubstantiation, l'idée que l'hostie qui est déjà, par la transsubstantiation, le Corps du Christ, devrait émettre du sang non transsubstantié (ou, véritablement transsubstantié, simulant une apparence non transsubstantiée),[5] serait philosophiquement inadmissible et absurde, ainsi que religieusement choquante. Est-il concevable que, si l'abbé croyait vraiment que le sang était le sang naturel du Christ, il permettrait à tout un chacun d'en prélever des échantillons pour analyse ?
Et d'autre part, si les manifestations étaient une fraude délibérée, quelle substance serait choisie pour leur conférer le maximum de vraisemblance ? Évidemment, si possible, du sang humain. »
A part les deux exceptions rapportées ci-dessus, les autres analyses concluent à du sang humain, la fraude n’étant exclue que par le nombre, la précision et la qualification des témoignages. (Par exemple, celui de Jeanne Linchnerewicz, secrétaire honoraire de ladite Société de Recherches, cité dans le rapport de Feilding.)
2. Le liquide recueilli sur l’image produit la même réaction chimique que le sang.
Première analyse du Dr Hamel, dont le résultat est adressé à l’abbé Vachère le 19 septembre 1911.
« Monseigneur,
Je viens de faire l’examen d’un morceau de linge souillé d’une substance rouge et à propos duquel Mademoiselle Fontaine m’a demandé de faire les réactions caractéristiques du sang.
J’ai employé un réactif d’une grande délicatesse, la binzidine, dont je me sers habituellement pour la recherche des hémorragies occultes du tube digestif. Le petit morceau de linge trempé dans un peu d’eau à donné une réaction positive d’une très grande intensité. Il me semble donc possible de dire que le linge soumis à l’examen était taché de sang, encore que diverses substances [organiques] telles que la chlorophylle, la sueur, donnent cette même réaction.
Je vous prie, Monseigneur, de croire à mes salutations respectueusement dévouées
H. Hamel »
Deuxième analyse du Dr Hamel, 15 juin 1912.
Docteur Henri Hamel, 8 rue Robert Garnier, Le Mans
« Le 15 juin 1912 Je soussigné Docteur Henri Hamel, ancien interne des hôpitaux de Paris, certifie avoir examiné aujourd’hui un morceau de toile où se trouvait une tâche qui me fut déclarée par Mademoiselle Fontaine, demeurant au Mans, 4 rue des minimes, comme ayant été produite par un liquide recueilli par elle-même. Ce liquide rouge plus ou moins vif se serait écoulé d’une image chromolithographie que représentant le Christ
Il m’a été donné à moi-même de voir cette image. J’ai constaté la présence d’une substance épaisse, d’un rouge noirâtre ; cette substance revêtait l’apparence d’un liquide coagulé, qui se serait écoulé en suivant les lois de la pesanteur, cela à partir de divers points : le front, la paume des mains, enfin du cœur figurait symboliquement comme il est habituel de le faire sur ces sortes d’images : je n’ai pas vu le liquide avant sa coagulation.
J’ai donc examiné la tâche produite par le liquide d’apparence thématique recueillie par Mademoiselle Fontaine. Cette tâche n’avait rien de caractéristique, ni dans sa forme, ni dans sa couleur : elle était jaunâtre, tirant sur le brun, irrégulière, imprégnant fortement le linge. Une seule recherche m’a été possible : j’ai pratiqué la réaction à la binzidine, qui m’est familière. Il en est résulté une coloration d’un bleu intense, telle qu’on l’observe en présence de sang : il est évident que des causes d’erreur sont multiples, inhérentes à la méthode, comme il a été démontré dans diverses sociétés savantes, en particulier à la société de biologie de Paris.
J’ai employé cette méthode, à cause de son extrême sensibilité, étant donné le peu de substance examinée dont je disposais : je n’ai pu faire ni l’examen par coloration au […], ni l’examen du liquide non desséché.
H. Hamel »
Différentes analyses sont mentionnées par l’abbé Vachère, à commencer par l’échantillon prélevé le 12 octobre par le Dr Maurice et dont l’examen réalisé par un pharmacien et un médecin de Richelieu, Indre et Loire, concluaient à du sang. Elles ont été poursuivies avant et après sa mort :
Analyse du Dr Alessio Nazari, professeur de l’Université de Rome.
« Le 29 mai 1920 :
1. l'examen spectroscopique a révélé, après dissolution préalable des taches dans l'eau distillée, les lignes caractéristiques de l'oxyhémoglobine entre D et F selon Frauenhofer.
2. La réaction avec la teinture de bois de gaïac et la térébenthine ozonée a donné la coloration sanguine caractéristique de l'hémoglobine.
3. l'échantillon de Teichmann avec du sel de cuisine et de l'acide acétique glacial a révélé, lors de l'examen microscopique, les cristaux caractéristiques de l'hémoglobine.
Sur la base des résultats de ces échantillons, je peux affirmer que les taches du morceau d’étoffe sont indubitablement des taches de sang. »[6]
Analyses du Dr Deibel, chimiste de Sarrebruck, Allemagne, 1920 et 1923.
En 1920 M. Scheuer de Petite Roselle (Moselle) adressa un échantillon de l’image du domicile de l’abbé Vachère, que celui-ci lui avait remis, au Dr Deibel, chimiste expert auprès du tribunal de Sarrebruck, Allemagne. Celui-ci fit une double analyse qui conclut cette fois avec certitude qu’il s’agissait de sang humain.[7]
En 1923 M. Scheuer lui adressa en outre un échantillon provenant de l’image de la cabane des ouvriers, recueilli sur un papier. Même résultat.[8]
Enfin il fit analyser un peu de sang desséché ayant coulé d’une hostie dans un récipient de verre.[9] Même résultat.
Des analyses ont été poursuivie jusqu’à des dates récentes, y compris les analyses génétiques, confirmant toujours le caractère sanguin des prélèvements. Voici celles dont les résultats nous sont connus.
D’abord une analyse de sang qui proviendrait d’une hostie, effectuée en 1967 et rapportée par une déclaration tardive :
« Je soussigné, Rousseau Christian, 54 rue de la Dilebbe, 86440 Migné-Auxances, atteste par la présente avoir fait effectuer une analyse de sang sur un linge qui me fut remis par Madame Bruneteau de Mirebeau, linge imprégné de sang, celui-ci provenait d'une hostie qui se mit miraculeusement à saigner sur un petit autel ou l'abbé Vachère disait ses messes.
Cette analyse fut confiée en 1967 au docteur Manquenet [J. Manquené] (je ne suis plus sûr de l'orthographe), celui-ci était le directeur de la recherche atomique médecine à La Haye les roses.
Après analyse, il me confirma que le sang était du sang humain, du groupe A. B. +, avec une particularité unique, de ne posséder aucune bactérie.
Fait à Migné le 5 septembre 2018
Signé Rousseau »
Analyses des Laboratoires Chaudières-Vailland, Angers, 1998.
Le 23 mars 1998 les laboratoires Chaudières-Vailland, 39 rue Baudrière, 49100 Angers, ont analysé d’échantillons de linges marqués comme « Reçu de Mgr. Vachère à Mirebeau, avril 1920, après mon retour de Rome / en semaine sainte 1920, après les coulées de sang de la Croix [de] « Benedetta » et « Coulée de la sainte image 18 févr. 1920 (2) anniversaire du premier M[iracle] Euch[aristique] témoignage sur carte » ; mais aussi de fragments d’un verre qui recouvrait un image de Mirebeau et se cassa, et qui ont été recueillis par la famille Besnard. Notons l’intérêt des prélèvements faits sur ces morceaux de verre du fait de la qualité neutre de ce support, et parce que le sang a été immédiatement déposé par l’image sur la surface du verre qui la recouvrait.
« Les conclusions de ces recherches ont été les suivantes :
Echantillon N° 1 : Les taches présentes sur les morceaux de verre sont du sang
Ce sang est du sang humain. Le groupe sanguin est le Groupe A. Le groupe Rhésus n'a pu être déterminé.
Echantillon N° 2 : Les taches présentes sur ce tissu sont du sang. Ce sang est du sang humain. Le groupe sanguin est le groupe A. Le groupe Rhésus n'a pu être déterminé.
Je soussigné ai rempli en honneur et conscience la mission qui m’a été confiée et ai rédigé le présent rapport que je certifie sincère et véritable.
Docteur Pierre-Marie Vailland »
Analyses génétiques.
1. Institut Kolhn, 2001.
Une première analyse fut effectuée à partir des linges et morceaux de verre déjà cités. Demandée par le Dr Michel Geffard, directeur de recherches à l’Inserm, (200 Avenue de Thouars, 33400 Talence) à l’ « Institut fur Blutgruppenforschung » de Cologne (Allemagne). Dans le cadre d’une recherche sur deux phénomènes sans rapport (statue de Notre Dame de Lourdes ayant « saigné » dans la cour du Collège des Marianistes de Bordeaux, et image de Mirebeau), elle conclut de fait à l’origine féminine du premier prélèvement, et masculine des seconds (linge et verre) appartenant au même donateur. En rédigeant ces conclusions le novembre 8 octobre 2001 Les docteurs J. et L. Henke ne poussèrent pas plus loin l’interprétation des données recueillies.
2. Institut Génétique Nantes Atlantique, 2019.
A la demande du Dr Pierre Vandermarcq, vice-président de l’association « Le Calvaire se souvient », sur l’examen d’un échantillon de linge tâché par le sang de l’image, le Dr M. G. Le Pajolec, (agréée par le Ministère de la Justice à procéder à des identifications par empreintes génétiques dans le cadre d’une procédure judiciaire) et l’ingénieur F. Jaffredo, de IGNA avenue des Lions, Saint Herblain, en vue de « déterminer l'origine de la personne à qui appartient ce sang », ont rendu leurs conclusions le 3 octobre 2019, dont extrait :
« Les résultats montrent que la personne dont provient la tache de sang référencée CB n° 370135015000 serait un personne majoritairement originaire d'Europe (80%). Nous notons un légère composante d'Asie (15%).
L'indice de confiance (Log Likelihood) est élevé, ce qui apporte de la crédibilité au résultat. La vraisemblance de population penche pour une personne originaire d'Europe Centrale, mais ce résultat doit être considéré avec beaucoup de précautions car la concentration en ADN est très faible et surtout l'ADN est très dégradé. »
Conclusions
Que conclure dans l’état actuel des recherches ? Distinguons d’abord les analyses effectuées surtout à partir de coulées sur l’image, voire la statue du calvaire, et l’unique effectuée pour l’instant à partir de sang versé par une hostie. Cette dernière, effectuée en 1967 à titre amical et qui n’ayant pas fait l’objet d’un rapport écrit, en aurait déterminé le groupe sanguin AB conforme aux résultat obtenu à partir du Saint Suaire. Si un nouvel échantillon de tels saignements devait être trouvé, il nous faudrait obtenir la confirmation de ce résultat.
Quant aux analyses sur les autres épanchements, -Richelieu 1911, Le Mans 1912, Paris 1913, Londres 1914 et 1919, Sarrebruck 1920 et 1923, (pour ne pas parler de Rome en 1921)- ils confirment à deux exceptions près (Paris 1913 et Londres 1914) la présence de sang humain. Dans les deux exceptions indiquées (rapports Borrell et Feilding, 1ère étape), le sang est exclu sans que la substance puisse être identifiée…
D’autre part, à Londres en 1919 et Angers en 1998, deux groupes sanguins différents sont déterminés : 0 d’abord, puis A ; ce qui réfute l’origine unique des épanchements. Les multiples témoignages recueillis (plus de deux cents signataires) et les vérifications auxquelles les témoins ont procédé à l’insu même du prêtre, attestant ainsi que des coulées se produisaient aussi en son absence, excluaient qu’il en soit l’auteur (lui pas plus que quiconque) et ce double résultat le confirmerait tout comme elle empêcherait de le référer à l’homme Jésus. … La supercherie étant exclue, pourquoi donc cette diversité de sang ?
Nous avons lu la réflexion initiée par E. Feilding sur la possibilité et les modalités du miracle où une représentation matérielle du Christ verserait du sang, voire, une autre substance qui l’évoquerait. Essayons d’apporter aux énigmes posées par de telles données empiriques des réponses métaphysiques. La théologie chrétienne enseigne la résurrection du Christ dans son humanité glorifiée et immortalisée. Que pouvons-nous dire de cette nouvelle substance, capable de partager des aliments avec les disciples (pour un temps cependant assez bref) et de se laisser toucher, mais aussi d’apparaître subitement, toute porte close, et de disparaître de la même manière (comme à Emmaüs ?) Question sans réponse scientifique, du même ordre que la miraculée du Padre Pio qui voyait sans rétine.
Il est clair que le Christ actuel vit d’une gloire incompatible avec l’état de souffrance et de douleur montré par l’image. Mais à côté de cet état de « Christ-tête », il est de foi qu’il vit aussi dans le reste de son corps mystique, et dans ses membres qui vivant actuellement les souffrances de la terre, où ils prolongent ainsi la sienne. Pour cette raison théologique, il est bien plus conforme à la foi chrétienne que le sang que verserait « miraculeusement » son image déjà renouvelée mystérieusement dans son expression douloureuse soit celui de ses membres terrestres, bien plus que celui du Christ historique et juif. Il y va ici du principe de la cohérence de la foi, autant que de « l’économie du miracle », puisque celui-ci est le contraire d’une surenchère de l’impossible, ainsi que de sa finalité théologique ou catéchétique. Les miracles ne sont pas de gratuites absurdités.
Lorsqu’en septembre 1911, la foule dans la rue se passe l’image sanglante de main en main, une clameur se répand : c’est l’annonce de la guerre. Cette voix du peuple et de l’image dont le prêtre dit entendre la voix, et dont le « qualificateur » romain se moque encore moins de six mois avant le début de la guerre, s’accorde sans doute au sang qu’elle répand par anticipation, qu’il soit d’un groupe sanguin ou de l’autre, voire, d’une structure génétique européenne ou non.
Les mêmes analyses qui semblent éloigner les écoulements sanglants, dont l’origine humaine est largement confirmée, de l’humanité du Christ historique, rappellent la grande vérité évangélique qui enseigne la présence de Dieu au sein même de l’humanité souffrante dont il est le Créateur, et par le ministère du Fils, le Père véritable.
Le message ecclésiologique de Mirebeau est particulièrement évangélique et réformateur. Les graves paroles que le Christ y adresse à son Eglise évoquent celles qu’il adressait aux scribes et docteurs de la Loi. Mais toute la vie du Christ annonce la fin du Temple, sinon des temples, selon l’opposition fréquente entre prophètes et sanctuaires royaux (en particulier celui d’Hérode « le grand »). Dès l’annonciation à Nazareth, la citée honnie, puis la naissance à Bethléem, cité de David, hors de tout édifice et avec des bergers pour cour royale, des « mages » pour prophètes, puis la fuite en Egypte, la jeunesse à Nazareth après une première « perte » de trois jours à Jérusalem, toute la vie du Christ s’oppose à la tyrannie du faux religieux. Dans l’excommunication de Mirebeau sans enquête contradictoire, donc contre toute justice, de quel côté faut-il rechercher le condamné de Dieu?
L’histoire de l’abbé Vachère, prêtre réprimandé lui aussi par ses « voix », montre combien la réforme de l’Eglise, d’autant plus incrédule envers les miracles que sûre de son pouvoir ou de sa science dans la société, était et reste urgente. Du tombeau de Pierre, l’apôtre martyre, « ils ont fait un lieu d'orgueil où l'impureté s'étale et se proclame aux yeux de tous », disait cette voix le 24 décembre 1917 (en y annonçant les malheurs prédits par Don Bosco et Pie X lui-même). Si Vatican II a été la première étape de cette réforme qui a eu raison du « Saint-Office », celle-ci est loin d’être achevée, et le Pape François semble avoir entendu cet oracle quand il a déserté le palais des frasques et luxes de nombreux pontifes.
Bien que savant et artiste, et quel qu’ait été son caractère, Césaire Vachère fut au moins un homme droit et proche des pauvres, « soignant les corps pour toucher les âmes », souffrant dans sa chair la grande pitié de peuples abandonnés à leurs violences et massacres par une Eglise mercenaire et complice. Benoît XV l’apprendra en décembre 1917 lorsqu’à ses propositions de médiation le haut clergé français, que des millions de morts en plus ne concernent pas au premier chef, répondra en chaire à la Madeleine, par la voix du Père Sertillanges : « Très Saint Père, nous ne pouvons pas, pour l’instant, recevoir vos appels à la paix. » L’historien ecclésiastique Jean Leflon conclut au « nationalisme exacerbé » des églises de l’époque.[10]
Deux phénomènes restent à souligner : d’abord la préservation des taches de sang et de leurs supports : les images du Sacré-Cœur elles-mêmes simples impressions sur papier sujettes à un phénomène multiple, sinon corrosif, et essuyées par des dizaines de mains ; puis les hosties, simples morceaux de pain azyme imbibés de sang restant des heures, voire des jours, à l’état liquide, conservées des années sans dissolution ni altération. Ce phénomène sera souligné à Rome en 1920 par le professeur Nazari ; avec 50 ans de recul, le docteur Manquené s’étonnera de ne pas découvrir de bactéries sur ces tâches sanguines.
« Le mystère reste entier »
D’un autre côté, en 1914 l’institut Lister exclut l’hypothèse que les linges tâches présentés par E. Feilding comportent du sang humain. De plus, en 1913, les analyses du liquide prélevé sur la seconde image du Sacré-Cœur et sur la statue du calvaire par Ph. Borrell concluaient : « 1°- à la nature non-physiologique du liquide ; 2°- à l'impossibilité, pour le moment, d'en déceler la nature chimique. »
Dans ce deuxième cas, la réalité du phénomène relevée par M. Borrell avec toute la précision d’un procès-verbal est indubitable, attestée dès son début et jusqu’à sa fin. Là encore davantage, la science se trouve mise en échec par une substance inconnue. « De ce côté, le mystère reste entier », conclut le rapport : constat d’échec scientifique qui nous confronte à un « phénomène à l’état pur », dépourvu d’analogie. On se souvient que P. Borrell avait été le destinataire des « Lettres sur la Philosophie première » du philosophe Alain. Toute autre solution étant écartée, on est donc renvoyé à une exploration plus radicale, métaphysique et théologique, la théologie étant l’étude du « mystère » par excellence.
Sur cette voie, on connaît la réponse du Christ aux chefs religieux qui voulaient faire taire les hosannas de ses disciples : « s’ils se taisent, les pierres crieront » (Lc 19,20). Le contexte en est l’entrée à Jérusalem, ville « qui tue les prophètes » (Mt 22,37). Le Christ gisant au pied du calvaire de Mirebeau en commémore le passage à l’acte huit jours après cette entrée.
Mais tout est loin d’être fini autour de ce cadavre, et si les pierres ont tremblé, « parlé », pour ainsi dire, le vendredi-saint de même qu’à la résurrection, dix-neuf siècles plus tard, le même et éternel « mystère » se rappelle à « l’homme moderne », qu’il soit scientifique ou religieux. Il se manifeste alors par la production, (ou plutôt la création, car rien ne dispose du métal à produire du liquide, a fortiori dans les conditions décrites,) d’un exsudat de nature inconnue, ce qui pratiquement toute falsification du phénomène. Cependant le lieu précis de son apparition, la plaie du pied du Christ représentée sur la statue, autant que son aspect visuel (apparition d’abord d’une apparence de croûte, puis émission d’un liquide blanc jaunâtre semblable à de la lymphe), ne renvoie pas à une matière inanimée, mais à la vie humaine. Comme sur l’image de papier, le « miracle » envisagé est plus grand que sur les hosties consacrées qui sont, quant à elles, réellement et substantiellement, la chair du Christ sous la forme (« sous les espèces ») du pain, matière vitale et organique elle-même.
Le phénomène observé est littéralement celui d’une cicatrisation à l’envers, où la plaie fictive d’une statue se change en blessure vive. Là où il n’y a que du fer peint apparaît d’abord une croûte rouge brun qui évoque le processus normal de la cicatrisation, puis d’au-dessous sort une goutte de liquide ressemblant à de la lymphe, qui se colore en augmentant de volume jusqu’à déborder du creux qui figure la plaie, ressemblant à du sang (rouge) coulant d’une blessure… comme si la crucifixion se renouvelait sur ce Christ gisant.
Ajoutons à ce fait très localisé ce que le témoin décrit à son arrivée auprès du Calvaire, le matin vers 9h30 : « des gouttelettes liquides perlaient au front et au flanc du Christ couché sous la grotte. »
Et resituons le fait de la plaie du pied dans le contexte de l’ensemble des phénomènes du Calvaire évoqué par l’abbé Vachère: « Du Christ en croix est sorti du sang, du front et des pieds. Un essaim de mouches fit découvrir le fait. Du Christ au tombeau, il sortit du sang des plaies, des pieds et des mains, du côté, du front et de la bouche. Le prodige commença le 8 septembre 1913 et cessa le 23 octobre de la même année. La statue de la Vierge des Douleurs versa des larmes de sang » (lettre au Dr Bessemans, 5 janvier 1918).
On connaît cette affirmation de Pascal : « le Christ est en agonie jusqu’à la fin du monde ; il ne faut pas dormir pendant ce temps. » Comment la comprendre ?
« La réponse est fournie par la christologie oratorienne, telle qu’elle a été fixée par Bérulle et par l’un des maîtres spirituels de Pascal, Charles de Condren. Chacun des grands « états » ou « mystères » de la vie de Jésus surplombe l’écoulement du temps historique, parce qu’il demeure présent et actif dans l’âme du Christ : reviviscence traumatique constamment renouvelée et qui durera à jamais, à l’instar des cicatrices physiques de la Passion, « navrures d’éternité » (selon Bérulle), qui ne disparaîtront jamais.»[11]
Dominer le temps et l’espace, voilà un thème qui s’accorde à ce Calvaire monumental aux statues de fonte qui domine la plaine de Poitiers. Mais on peut aller plus loin en affirmant que si le monde passe inexorablement dans ses habitants, ses époques et paysages, ses guerres et paix, Dieu lui est immutable. Quant au mystère de l’Incarnation et de la Pâque, tel l’étoile polaire autour de laquelle les astres tournoient, n’est-ce pas le seul lieu et moment où Dieu « rencontre » sa création jusqu’à ne plus faire qu’un ; l’unique centre où celle-ci est sauvée de la perdition et aspirée pour ainsi dire dans la Vie, quels que soit l’époque ou l’âge ? Le salut est toujours le même et la source en est le Christ, « le même hier, aujourd’hui et toujours » (Heb 13,8). Une citation de la Passion peut être évoquée à propos du Christ sanglant de Gâtine, celle de Pilate le désignant à la foule par l’expression : « ecce homo » : « voici l’homme » (Jn 19,5), puis qu’aucun vivant n’est sans Lui, « le Vivant » (Ap 1, 18), « voie, vérité, vie » (Jn 14,6).
Cependant, la topographie du calvaire monumental érigé sur la colline de « Gâtine », qui domine le panorama à des lieues à la ronde, en suggère une autre : « ils regarderont vers celui qu’ils ont transpercé » (Za 12,11). A la veille de la « guerre moderne » où le fer va semer la mort à l’échelle d’une Europe et d’un monde ou l’unité chrétienne est reniée, dans l’usage chrétien qui en est fait pour établir cette représentation du Christ éternel résistant aux aléas des temps, c’est de vie que parle cette masse métallique. Les soldats témoins du prodige qui en garderont le liquide sur leur mouchoir, ou recevront dans les tranchées des images marquées du sang des manifestations de Mirebeau, seront souvent préservés.[12] Enfin la parole de Dieu annonce un jour où le fer des armes servira à faire des instruments agricoles (Is 2,4).
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[1] DEV.V.1912_1_2.044.091_v-092_r [2] Extraits du rapport de E. Feidling intitulé « Le cas de l’Abbé Vachère » reproduit en annexe de cette édition. [3] Le groupe « O », donc. [4] Vraisemblablement, les échantillons prélevés ne contiennent pas que la substance qui s’écoule. D’une part on a observé une légère décoloration de l’image là où les traînées se sont produites. D’autre part, les tissus utilisés pour les recueillir peuvent aussi les avoir contaminés. [5] (Notons que l’altération des espèces du pain et du vain fait cesser le miracle de leur transsubstantiation, ce qui se produit normalement lorsqu’elles sont absorbées par la communion.) [6] D’après K. Aram, Magie und mystic, Berlin, 1929, p. 580. [7] « Par lettre du 7 septembre 1920, celui-ci m'écrit : "L'analyse de la tache de sang sur le papier que vous m'avez remis... a résulté que la tache de sang est du sang humain. Cela a été constaté indubitablement par l'antisérum". Signé Dr Deibel. A. Scheuer. », Cfr. Témoignages historiques… p. 242-248. [8] « Sarrebruck 3, le 26 mai 1923 Monsieur Scheuer, L'analyse des deux taches brunâtres sur un papier que vous m'avez apporté personnellement le 5 de ce mois, a résulté que les taches consistent en sang humain coagulé. Le sang fut prouvé par les cristaux de hémine. La preuve pour le sang humain fut fournie par l'anti-sérum humain. Dr Deibel. » « Je déclare que ces deux taches de sang proviennent de l'image du Sacré-Coeur de Jésus à Mirebeau-en-Poitou, dite "l'image de la Gâtine". Cette image se trouvait lors de mes visites, dans la chapelle privée de Mgr Vachère. A. Scheuer » En 1911 au contraire, le laboratoire de chimie de l’Université catholique d’Angers, saisi par le Professeur Borrell, avait été incapable de déterminer ladite substance. (cf. Rapport de Philippe Borrell.) [9] « Je déclare que ce sang humain m'a été remis personnellement par Mgr Vachère, qui l'a pris en ma présence de l'autel de sa chapelle privée. Il provient d'une Divine Hostie qui a saigné la première fois le 18 février 1914. Le prélat romain Paul Marie Baumgarten, Roma 23, via dell'Almata, 9, témoin à Mirebeau, lui aurait conseillé de la laisser sur l'autel dans un vase rond et plat qui est ouvert. Elle aurait saigné plus de 50 fois. De ce sang en état sec que j'avais gardé durant deux ou trois ans environ dans un petit flacon, j'ai remis au Dr Deibel une petite quantité, aussi grande que la partie supérieure d'une allumette, le 10 mars 23. A. Scheuer » « Saarbruscken 3, le 7 avril 1923 Monsieur Scheuer, Petite Rosselle, L'analyse de l'échantillon que vous m'avez apporté personnellement le 10 mars 1923, a donné pour résultat qu'il s'agit du sang humain à l’état sec. La preuve du sang fut fournie par des cristaux de hémine. Le sang humain fut prouvé par un anti-sérum humain. Dr Deibel. » (traduit de l’Allemand) [10] cfr. F. Siccardo, “La guerre, la paix et le pape dans un sermon du Père Sertillanges" in Les langages du politique, n° 24, 1990, pp. 109 [11] Philippe Sellier, « Pascal et l’agonie du Christ à Gethsémani », Courrier du centre international Blaise Pascal, 37, 2015, (https ://journals.openedition.org). [12] Par exemple : « Deux miracles de préservation sont à constater pour deux soldats que la Sainte Image a gardés. » (A Joseph Molien, 30 décembre 1915) ; « Hier encore, un soldat impie, et porteur de l’image, a été sauvé miraculeusement par cette image et la lettre qui en témoigne est fort touchante ». (Lettre de l’abbé au Dr Bessemans, du 5 janvier 1918) ; allusions dans la lettre du 5 mai 1916 à l’Assesseur du St Office, et dans le rapport pour le Cardinal Gasquet ; etc.
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