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Photo du rédacteurbruno georges

Des témoins qui ont vu...

Dernière mise à jour : 14 mai 2023

A Mirebeau en Poitou, à partir de 1911, s’est-il passé quelque chose ? De très nombreux témoins l’ont déclaré, 210 au moins. Un tableau qui ne rend compte que des écrits parvenus jusqu’à nous récapitule, à partir de déclarations autographes, de copies certifiées conformes, ou de citation dans d’autre documents, leurs noms et la date de leur témoignage.



Sur l’image du Sacré Cœur (13 témoins).


Alfred Bonneau, 21 octobre 1911

« Je soussigné la main sur le saint Évangile, déclare avoir vu le vingt-quatre septembre dans la soirée chez Monsieur Vachère sur une image du Sacré-Cœur couler un liquide qui, à mes yeux, paraît du sang. Ce liquide coulait d’une des plaies de sa main gauche sur une longueur de 10 cm et dont, de mon petit doigt de ma main droite, j’en ai pris une goutte et l’ai remise sur ma gauche. Ce liquide sur ma main s’est coagulé au bout d’une demi-heure comme une vraie goutte de sang.

En foi de quoi je signe Alfred Bonneau Mécanicien à Mirebeau Vienne, le 21 octobre 1911 ".


Eugénie Philipot, 20 novembre 1911

« Je soussignée Eugénie Philipot, demeurant à Mirebeau,

déclare et affirme avoir vu dans la chapelle de Monsieur Vachère : le 8 septembre un peu avant la messe sur une image du Sacré-Cœur, au front : trois gouttes sanglantes liquides, puis le 10 deux autres gouttes à gauche ; et le 11 une autre à droite.

Le 14 vers dix heures le cœur s’ouvrait et laisser couler quatre grosses gouttes de sang.

Le 15, les mains avaient aussi leurs traces sanglantes ;

le 20, la joue gauche marquait l’empreinte du soufflet avec une grande effusion de sang.

Le 21 une autre plaie s’ouvrait au-dessus de l’œil droit et le sang coulait jusqu’au bas de la figure, puis à différentes reprises, de nouvelles plaies se formaient au front et au cœur, retraçant la couronne d’épines. Dans les mains de longues traînées sanglantes remplaçaient les premières gouttes et de longues traînées sanglantes traversaient la figure. J

’ai vu toutes les phases se succéder presque quotidiennement et aussi des pleurs coulaient pendant la messe, le 16 octobre, puis le 17 et le 18 vers onze heures, de nouvelles traces sanglantes aux mains, au cœur et au front.

J’affirme avoir bien vu et de très près pour signer en toute foi et jurer devant Dieu que cette attestation est la plus exacte vérité.

Eugénie Philipot. Mirebeau, le 20 novembre 1911 »


Louise Barbier de Montault

« Je soussigné, Louise Barbier de Montault, affirme sous la foi du serment que vendredi 24 du mois de janvier [1912], j’ai vu couler le sang sur l’image du S[acré-]Cœur. Une goutte a été enlevée que l’on m’a donnée et le temps que je disais le chape mon chapelet la goutte à reparue vermeille. Avant de partir, j’ai encore été priée devant l’image il y avait beaucoup plus de gouttes de sang et en plus une larme assez grosse a le droit et qui m’a paru sanglante.En en foi de quoi je signe,

Louise Barbier de Montault »


Marie Louise Fontaine, 15 juin 1912.

« Je soussignée, atteste, sous la foi du serment, que la Sainte Image du Sacré-Cœur, appartenant à Mgr Vachère de Grateloup de Mirebeau, a versé des larmes ma présence, le 30 avril 1912.

2° j’ai vu très réellement le 3 mai du sang liquéfié au sommet du cœur.

3° le sang coula davantage le 4 mai. Je donnai des morceaux de linge pour l’essuyer et j’étanchai moi-même l’eau qui, au même instant, descendit du cœur jusque sur la draperie du manteau [de l’autel]. J’ai remarqué une goutte un peu sanguinolente à l’extrémité de cet écoulement.

C’est une partie de ses linges tachés de sang, que j’ai remis aujourd’hui 15 juin 1912, à Monsieur le Docteur H. Hamel pour son analyse.

Je suis prête à tester la véracité de ces faits, par un serment sur le saint Évangile.

Le Mans, 15 juin 1912.

Marie Louise Fontaine. »


M. Lalande, 16 juin 1912.

« Je soussignée, atteste sous la foi du serment que j’ai vu la Sainte Image du Sacré-Cœur appartenant à Mgr Vachère de Grateloup, de Mirebeau.

Le 4 mai, j’ai constaté que le sang coulait de la blessure qui s’est ouverte à la partie supérieure du cœur au-dessus de la couronne d’épines ; – j’étais près de Mademoiselle Fontaine lorsqu’elle donna du linge pour l’essuyer et qu’elle étancha l’eau qui en même temps s’écoulait du cœur.

Je suis prête à attester par serment sur le saint Évangile la véracité de ce témoignage.

M. Lalande.

Le Mans, le 16 juin 1912. »


Léonie Renou, 14 août 1912.

« Moi, Léonie Renou, pensionnaire chez les sœurs du Sacré-Cœur de Marie à Baugé (M[aine]-et-L[oire]), certifie avoir été à Mirebeau en Poitou, le lundi 12 août, et avoir constaté une effusion sanglante de la sainte image du Sacré-Cœur.

Le sang coulait de la couronne sanglante que N[otre] S[eigneur] s’est formé ainsi que des plaies des mains et du cœur…

Cette effusion était si abondante que la sainte image, au lieu de rester suspendue, avait été mise à plat, afin que le sang précieux ne coulât pas à terre…

Le bon maître a voulu que je fusse témoin de toute sa peine en laissant couler ses larmes… Une grosse larme tombait de sa paupière et sur le côté, dans la direction du cœur, une autre larme reposait.

Devant ces faits, je m’incline avec respect et je ferais tout ce que le bon maître demanderait de moi pour les attester…

Léonie Renou

Baugé (Maine-et-Loire) le 14 août 1912 »


Bonne Marie Le Gagneux, 20 octobre 1912.

« Je soussignée Bonne Marie Le Gagneux, de Tilly sur Seulles, Calvados,

déclare sous la foi du serment et sur le saint Évangile, que pour répondre au désir d’une personne de la ville du Mans, Mademoiselle Marie Fontaine, très fervente au Cœur de Jésus se manifestant comme au jour de sa douloureuse passion sanglant et défiguré, à Mirebeau en Poitou, dans la chapelle privée de Mgr Vachère de Grateloup, je suis retourné en ce lieu le mercredi 18 septembre 1912, pour reproduire par la photographie en couleur, les traits divins de cette image tels qu’ils sont et dans leur exacte vérité comme le voulait absolument cette demoiselle. J’ai donc passé 15 jours entiers dans ce sanctuaire vénérable et j’ai reproduit 16 fois l’image très adorable de notre divin Sauveur. J’ai vu chaque matin que pendant la sainte messe le sang avait jailli du front et des plaies du cœur et des mains du sauveur et qu’il avait pleuré. Le jour de mon départ, 4 octobre 1912, j’ai vu de grosses larmes couler de ses yeux remplis d’une tristesse ineffable.

Obligé pour photographier la sainte image, de la sortir dans le jardin afin d’avoir plus de lumière, je dus le mercredi 25 septembre 1912, la porter couchée sur mes mains, afin que les gouttes de sang qui étaient très grosses, ne tombent pas à terre. Le mercredi de la semaine suivante 2 octobre, la sainte image était toute sanglante et les plaies aussi vives que si elle venait d’être faite. Je la portais aussi doucement que je le pouvais car il me semblait que mes pas lui donnaient une secousse douloureuse. Je croyais tenir un corps blessé non le moindre mouvement occasionnait de nouvelles douleurs. Je ne peux redire que j’ai éprouvé pendant ces moments-là. J’ai aussi le bonheur de revoir les saintes hosties sanglantes. Celle dont j’ai été le témoin le 8 août n’avait pas changé, mais sur la petite hostie, le sang avait augmenté, et au lieu d’un. Peu visible de sang, il y avait une grande et large goutte. Celle du 8 septembre était ajoutée à ces deux saintes hosties et elle était plus remarquable encore par la grande quantité de sang répandu sur elle-même, sur le corporal et sur la nappe d’autel, sur laquelle le sang a formé un cœur très bien marqué.

En foi de quoi j’ai signé

Tilly 20 octobre 1912


Bonne Marie Le Gagneux

Enfant de Marie, Tertiaire de Saint-François »

Marie Gaumé et Léontine Droisneau, 4 novembre 1912.

« 4 novembre 1912. À Sa Sainteté notre Saint-Père le pape Pie X

Très Saint-Père […]

Nous attestons sous la foi du serment la main sur le saint Évangile que le vingt-neuf et le 30 août 1912, nous avons vu la Sainte Image du Sacré-Cœur de Mirebeau répandre des larmes, le sang coulait de la couronne sanglante, de la plaie du cou, de la plaie de la joue gauche, des mains, et surtout du Cœur. Le regard très douloureux de notre Seigneur était parfois clair, souvent comme voilée par l’intensité de la souffrance.

[Signé :] Marie Gaumé, née Marcadé ; Léontine Droisneau, née Huneault

Adresse : Madame Léon Droisneau, à Cuillé (Mayenne)

Comme référence d’honorabilité nous nous recommandons de don Michel Baglin, expert général des Chartreux qui fut curé de notre paroisse. Reverendo Padre Dom Michel, Certosa di Calci, Prov. di Pisa. »


Marie Lebrun, 29 septembre 1912.

« Je soussignée, atteste que pendant mon séjour à Mirebeau en Poitou, du 17 août 1912, au 20 septembre, le chromo du Sacré-Cœur, que nous appelons maintenant la Sainte Image et qui appartient à Mgr Vachère de Grateloup, a répandu du sang et des larmes presque quotidiennement, le prodige s’est même renouvelé jusqu’à deux et trois fois dans un seul jour.

Le dimanche 18 août, l’effusion du sang fut abondante.

Je suis prête à affirmer par serment, la main sur le saint Évangile, l’authenticité de ces faits.

En foi de quoi je signe

Marie Lebrun, Professeur de dessin.

4 rue des minimes, le Mans (Sarthe) 29 septembre 1912. »


Marie Lavandier, 27 novembre 1912.

« La soussignée Marie Lavendier, née Bouessée, demeurant à Vitré, atteste pour l’honneur de la vérité ce qui suit.

Le jeudi vingt et un et le vendredi 22 novembre 1912, me trouvant avec trois dames et un jeune homme chez Mgr Vachère à Mirebeau en Poitou, j’ai été mise en présence d’une image de notre Seigneur Jésus-Christ. Cette image représente Sacré-Cœur vêtu d’un manteau blanc et d’une tunique rouge. Sur cette tunique se trouve au milieu le cœur de notre Seigneur Jésus-Christ ouvert et saignant. La couronne d’épines encercle le cœur, surmonté de flammes, au milieu desquelles apparaît une petite croix noire. Ses mains vues de la paume portent l’empreinte également sanglante des clous.

Cette image repose sur une espèce d’autel, elle est légèrement appuyée, elle n’est pas enfermée dans un cadre, seule une vitre se trouve devant, par derrière un papier carton recouvert d’une mousseline maintient la rigidité.

L’autel se trouve au fond d’un vestibule éclairé par plusieurs petites fenêtres, à gauche de cet autel s’ouvre la porte de la chapelle privée de Monseigneur, et en face existe une petite fenêtre, la plus près de l’autel et l’éclairant. Or j’atteste que pendant les deux jours ci-dessus indiqués et en présence des deux dames et du jeune homme qui se feront un devoir de témoigner, j’ai vu à plusieurs reprises pendant ces deux jours :

1° des larmes sanguinolentes sortirent des yeux de notre Seigneur. Elles n’ont pas coulé sur les joues, elles se sont étendues sur la face dans la cavité des paupières inférieures.

2° des gouttes de sang perler au front et aux tempes de notre Seigneur,

3° et des plaies du cœur et des mains de notre Seigneur, de grosses gouttes de sang prêtes à se répandre, et qu’un simple détachement de l’image aurait fait couler.

J’atteste que j’ai vu, la vitre étant enlevée, une personne éponger avec des morceaux de mousseline les larmes et les gouttes de sang du cœur et des mains de la Sainte Image, et que ces morceaux de mousseline n’étaient pas tachés d’eau rouge, mais de sang, aussi parfaitement imbibés que s’il provenait d’une blessure humaine.

J’atteste qu’aucune supercherie n’a été mise en œuvre pour arriver à ce prodige, attendu, que chaque témoin peut par lui-même, comme je l’ai vu faire devant moi, enlever la vitre, prendre l’image et la retourner.

En foi de quoi je signe en l’honneur du Sacré-Cœur, pour sa gloire, pour son règne, pour le monde, pour la France, pour ma famille.

Marie Lavandier, née Bouessée. Vitré (Ile et Vilaine) le 27 novembre 1912.

En la fête de la médaille miraculeuse de la Très Sainte Vierge Marie. »


Jeanne Lichnerowicz, 29 décembre 1916, mai 1917.

Première visite à Mirebeau.

« J'arrivai à Mirebeau à l'improviste et je trouvai le phénomène en cours. Il n'y avait là personne que la cousine de l'abbé qui nous a laissés seuls toute la journée...

J'ai vu un linge se couvrir de sang devant mes yeux comme il suit : l'abbé avait, pendant que je le regardais, placé un morceau d’étoffe blanc sous le tableau, et devant moi le sang continua à couler jusqu’à imbiber l'ensemble du linge en l'espace d'une heure environ. Il semble que des manifestations aussi intenses que celles-ci soient rares...

J'avoue que je ne vois pas comment un truc quelconque aurait pu être exécuté sous mes yeux de cette manière-là. »


Deuxième visite.

« Rien de comparable à ce que j'ai vu en décembre... La manifestation la plus remarquable a été notre capacité à mettre du sang sur quarante-huit photos comme celles ci-jointes. » [Accompagnant la lettre étaient quelques spécimens de petites photographies de l'image, chacune marquée d'une tache de sang, que l'abbé avait l'habitude d'envoyer aux soldats du front comme une sorte de pieux talisman protecteur.] « L'abbé et moi avons prélevé le sang de la petite cavité du soufflet sur la joue gauche ... [Le sang séché formait des croûtes à certains endroits, et c'était de ces croûtes que le sang humide semblait couler.] ...

Je suis allée à la messe et suis arrivée très tôt. L’image... était bien sèche. Pendant le Saint Sacrifice j'étais placée de telle sorte que je ne pouvais malheureusement pas bien voir l'image. Le prêtre lui-même ne pouvait pas bien la voir, car elle était cachée par le crucifix. Après les prières, l'abbé m'appela en me disant que le sang coulait à nouveau. Mais je ne l'ai pas vu moi-même réellement commencer [à couler]. Quelques grosses gouttes partaient du cœur, de la gauche du front et de l'endroit du soufflet sur la joue, apparemment d'une source sous la croûte. Elles coulaient extrêmement lentement. Mais une sorte de petite mare s'était imbibée dans l'étoffe [le lin], facilement distinguable, par sa couleur écarlate, du fond sombre et séché. Pendant l'heure que j'y suis restée, les gouttes n'ont fait que très peu de progrès dans leur descente, à peine trois ou quatre centimètres. Elles ont augmenté très sensiblement de taille sans toutefois présenter quoi que ce soit de comparable à ce que j'avais vu [décrit ci-dessus] le 29 décembre…


A deux heures je suis allé revoir l’image. Les gouttes avaient cessé de couler, s'étaient fondues dans l'ancien dépôt, et tout était sec. Je restai alors chez l'abbé sans le quitter, et à trois heures nous allâmes ensemble à la chapelle. Il y avait un écoulement à l'endroit du soufflet sur la joue, dans la petite cavité faite par le creux de l’image sur le liquide coagulé qui est en relief [par dessus]. Nous mîmes chacun une goutte de ce sang sur des répliques de l'image [décrite ci-dessus]. Au fur et à mesure qu'on enlevait le sang avec un doigt, il semblait se reformer. Nous en avons obtenu [assez pour] quarante-huit de ces photos avant que le petit puits [ainsi formé] ne s'assèche... »


Fernand Jaulin, 10 août 1927.

« Mirebeau le 10 août 1927

Je certifie avoir travaillé chez Mgr Vachère de Grateloup pendant plus de quinze années et je suis certain que le Sacré-Cœur a versé du sang, car étant seul dans la chapelle de Mgr afin de travailler, j’ai pris plusieurs fois du sang sur mon mouchoir. De plus, lorsque je suis allé porter le Sacré-Cœur à Poitiers en 1911 [le 28 mars] en présence d’un communiste qui était avec moi, le papier où était enfermé le Sacré-Cœur a tellement saigné que nous aurions pu dessiner la figure du Bon Maître avec un crayon, car le papier avait été rempli de sang, et donc j’ai laissé ce papier dans le couloir de Mgr l’évêque.

Jaulin, Fernand, Mirebeau en Poitou (Vienne). »

Sur les prodiges eucharistiques (3 déclarations, 13 témoins).

Le prodige des hosties sanglantes, 17 en tout, répété plusieurs fois, et du saint calice transformé une fois en sang, est incontestablement le sommet et le centre des phénomènes de Mirebeau, auquel les autres manifestations sur les images et les statues servent de cadre. Ils sont attestés par plus de 20 témoins dans une quinzaine de témoignages. Commençons par ces autographes.


Déclaration de 10 témoins sur le fait du 14 septembre 1913.


« Les soussignés certifient sous la foi du serment, que le 14 septembre 1913, ils ont été témoins d’un prodige eucharistique qui s’est opéré sous leurs yeux, immédiatement après la consécration.

Le prêtre allait présenter la Sainte Hostie à l’adoration des fidèles quand une large traînée de sang apparut sur le côté droit de l’hostie miraculeuse.

Depuis sept heures du matin ce sang n’a cessé de couler, inondant le corporal et la pale sur laquelle repose la Sainte Hostie. Nous avons constaté pendant toute la journée, quatre grumeaux de sang.

Les susdits témoins n’ont pas été illusionnés et demande au souverain pontife de faire éclater la vérité sur ces faits prodigieux, qui augmentant de l’amour de notre Seigneur et la foi en sa présence réelle dans la divine eucharistie.

[Signatures :] Léonie Renou, Marie L. Fontaine, Camille Dionis, M. Le Gagneux, V. Monnier, René Monnier, Émile Noazet, E. Philipot, G. Giboureau, A. Vachère de Grateloup + Mgr »

Memorandum de Mgr Baumgarten


Témoignage de Léon de Groote et de Paul Baumgarten, 9 mars 1914.

« Le 18 février passé, donc il y a dix-neuf jours, un ami à moi, Léon de Grotte, habitant à Malines en Belgique, s’est trouvé à Mirebeau à servir la sainte messe de Vachère. Peu après la consécration Vachère eut un sursaut, s’adressa à de Groote et lui dit : « Léon, viens vite et regarde. » De Groote se mit à côté de Vachère et vit de ses yeux, sur la partie gauche des saintes espèces, qu’une tâche rouge se forma, s’étendant rapidement. Bien vite, le corporal devint rouge du liquide produit en abondance. Aussitôt après, de Groote vint à Poitiers où je me trouvais et me raconta ce qui venait de se passer : il était encore tout rempli de l’émotion profonde de ce qu’il avait vu.


Dans un incognito très strict à l’égard de Vachère, je courus à Mirebeau et j’ai vu cette hostie encore toute imprégnée de sang, le corporal, et la pale mise sous le corporal, mouillés : une chose en somme qui ne peut pas s’expliquer de manière naturelle. Puis Vachère me fit voir deux autres hosties enfermées dans des boîtes de verre taché de sang. Et je vis clairement que le sang en était sorti même après que les hosties avaient été mises dans les boîtes, parce qu’au dehors [des hosties,] elles en étaient teintes. Je vis ensuite une petite hostie avec une tache de sang, mise dans un ciboire. Le témoignage de de Groote est pour moi un argument de première classe, car c’est un homme très pondéré et très intelligent, pratique en toutes affaires.


En conscience je dois affirmer qu’il est absolument exclu que de tels phénomènes puissent se produire à volonté pour tromper les hommes. Je suis historien de profession et pour cela critique, devant manier quotidiennement les archives médiévales pour en déduire la vérité historique. Il en résulte que je m’approche de de telles choses avec la plus grande méfiance et je ne me déclare convaincu que lorsqu’il ne me reste absolument aucune autre explication. Dans ce cas, ma foi au prodige qui s’est produit est complète. Il en est de même pour les manifestations vues sur l’image sacrée de Mirebeau. »


Témoignage de Johan Baumer, 27 novembre 1912

« Celui qui l’écrit m’est connu depuis plusieurs années ; c’est un prêtre exemplaire qui est très prudent dans son jugement. Il se fit de dire qu’il est originaire de la Westphalie, où les hommes sont lents et très sobres. » Or, qu’atteste Bäumer ? Il écrit de Vachère : «Hunc sacerdotem inveni tamquam hominem pium, patientem (?), apertum, rectum, fortiter in re, sed etiam fortiter in modo agentem. Omnimo nihil suspicione dignum in eo conspectus suum ». Comme on voit, ce n’est pas beaucoup. Du miracle des hosties, il dit : « Rev. Dom. Vachère mihi narravit, hostiam missae post consacrationem quinquies sanguineam evasisse. Ego quidem vidi 4 sacras hostias in tabernacule reservatas partim sanguine superfusas sicut photographia demonstrate. » Cela aussi ne dit pas grand-chose.


Enfin, des prodiges advenus sur la première image du Sacré-Cœur (le témoignage a été écrit à Rome le 27 novembre 1912), Bäumer témoigne :

« Le vendredi 18 octobre 1912 à 7h30 du matin je vis sur une image du Sacré-Cœur de Jésus couler des larmes et du sang après quoi, l’image du Sacré-Cœur ayant été essuyée deux ou trois fois, cela se reproduisit le même jour en ma présence. Le samedi 19 octobre, je vis couler les larmes à trois heures de l’après-midi et à 5h30 du soir. Dimanche, le 20 octobre, je vis des larmes et du sang couler à sept heures du matin et à 2h30 de l’après-midi, lorsque je m’éloignais de Mirebeau. J’ai épongé quelques gouttes de sang et de larmes sur des petits linges que je peux montrer. Cette image en couleur de papier blanc imprimé est blanche au revers. » Le témoignage, comme on voit, est explicite en confirmation des assertions de Vachère. »


Sur les statues du Calvaire de Gâtine :

Déclaration de Philippe Borrell, professeur agrégé de Philosophie, 14 septembre 1913.

« Je soussigné, Philippe Borrell, Ancien Elève de l'Ecole Normale Supérieure, Agrégé de Philosophie, -actuellement sous-lieutenant de réserve au 128e régiment d'Infanterie, certifie ce qui suit :


Je me suis rendu le 9 septembre 1913 à 9 heures ½ du matin au Calvaire de Mirebeau, en compagnie de Mr. l'abbé Vachère. A notre arrivée, des gouttelettes liquides perlaient au front et au flanc du Christ couché sous la grotte. Il n'y avait encore à la plaie du pied droit aucune manifestation.


Je suis resté jusqu'à 11 heures ½ du matin à observer attentivement cette plaie du pied droit. Vers 10 heures, j'ai vu se former dans le fond de la cavité de fonte une petite plaque rouge-brun, mêlé de jaune, et assez semblable à une croûte. Il en est sorti une goutte d'un liquide jaune très clair blanc jaunâtre analogue à de la lymphe. Le liquide a foncé assez rapidement (environ en cinq minutes) et a augmenté de volume jusque vers 10 heures ¾. A ce moment, la cavité de fonte étant pleine (il pouvait y avoir une demi-cuillerée à café de ce liquide) ; le liquide a coulé sur le pied et sur le tombeau. Il est resté frais jusque vers 11 heures 20. A partir de ce moment, il a commencé à sécher. Il n'était pas encore sec à 11 heures et ½. Il l'était à 1 heure et ½ du soir quand je suis revenu.

La grotte étant exposée au Sud, le soleil y donne à partir de 9 heures et ½ ou 10 heures. Le temps était uniformément chaud.

Mirebeau, 14 septembre 1913.

[Signé :] Philippe Borrell. »


Déclaration de 8 témoins, 14 octobre 1913.

« Les soussignés certifient sur la foi du serment, que depuis le 13 septembre 1913, jusqu’à ce jour 14, ils ont été témoins, soit un jour, soit l’autre, des prodiges qui ont eu lieu au calvaire de Gâtine. Un groupe représentant avec notre Seigneur au tombeau, une statue de la mère des douleurs, attire un grand nombre de pèlerins. Les soussignés affirment que la bouche du divin crucifié paraît s’entrouvrir et que le sang coule des plaies divines, à tel point qu’il est possible d’en recueillir sur des linges, (ce qui a été fait). La bouche elle-même laisse suinter un filet de sang.

Nous entendons par les plaies divines, les plaies du cœur, des deux mains, des deux pieds et l’empreinte laissée au front par la couronne d’épines.

La figure de la sainte vierge Marie revêt une expression de douleur indicible en même temps que des larmes mais les deux cents s’échappent de ses yeux ; l’une d’elle est venue perler jusqu’au menton, c’est là que nous avons pu la recueillir, tandis que d’autres avaient déjà coulé et inondé les mains de la vierge des douleurs.

Les susdits témoins sont certains de n’être ni illusionner, ni victime d’aucune supercherie. Ils supplient le souverain pontife de faire plutôt la lumière sur ces faits miraculeux.

[Signé:] Louise Renou, Marie Fontaine, Camille Dionis, M. Le Gagneux, V. Monnier, René Monnier, Émile Noazet, E. Philipot. »


Autres témoignages autographes du dossier du Saint Office :

Supplique et déclaration autographe de 120 signataires.

« Supplique adressée à Sa Sainteté le pape Pie X pour obtenir l’enquête immédiate des faits prodigieux de l’image du Sacré-Cœur de Mirebeau (Vienne).


Très Saint Père,

Vous êtes le père des petits comme des grands, aussi confiants dans votre bonté et votre justice, nous demandons d’entendre notre demande et de nous accorder que notre Sainte Image et les Saintes Hosties miraculeuses ne soient rendues à notre ville de Mirebeau dont elles sont la protection. Nous soussignés, nous avons vu le prodige de nos yeux et nous l’affirmons sous la foi du serment. Tous, nous l’avons vu et touché et emporté sur des linges le sang et les larmes qui décollèrent de cette image. Nous contestons aussi contre les calomnies répandues contre Monsieur l’abbé Vachère, le protecteur et l’ami des petits et de tous ceux qui souffrent. Confiant que notre demande ne sera pas rejetée et que vous l’apprendrez en considération, car jamais fait humain ne fut plus prouvé.

Nous vous prions, très Saint-Père, de bénir vos enfants du peuple qui vous aiment et vous vénèrent. Les soussignés ont tous été témoins de ces faits et ils l’affirment sous la foi du serment.


Les soussignés ont tous été témoins de ces faits et ils l’affirment sous la foi du serment.


Pantaléon armurier à Mirebeau (Vienne) ; Thomas Cordonnier à Mirebeau (Vienne) ; Andrée Fontaine à Mirebeau (Vienne) ; Juliette Legris à Mirebeau (Vienne) ; Marie Pantaléon, Mirebeau ; Fernande Jaulin, Mirebeau (Vienne) ; Marie Jaulin, Mirebeau (Vienne) ; Fernand Joudy, Mirebeau (Vienne) ; Chérie Marit aux Chauleries ; Virginie Marit aux Chauleries ; Berthe Raynaud, Mirebeau – Vienne ; Juliette Giboureau, Mirebeau, Vienne ; Julia Durard, Mirebeau, Vienne ; A. Ernest. Entrepreneur de peinture et vitrerie, Mirebeau, Vienne ; Jeanne Vergneaud, V[ve], Mirebeau, Vienne ; Valérie Girard, Mirebeau, Vienne ; Adrien Auriault, Mirebeau, Vienne ; Camille Paillier, terrassier à Mirebeau ; Isoline Auriault, Rentière, Mirebeau, Vienne ; François Aguillon, Rentier, id ; Élodie Guillon, id. ; Aimée Guillon, id ; Roblin Virginie, Mirebeau, Vienne ; Roland Leonie, id ; Noazet Raymond, serrurier, Mirebeau, Vienne ; Noazet René, forgeron, id ; Zélie Blet, id ; Félicité Gritton, id ; Noazet Émile, serrurier, Mirebeau, Vienne ; Maurice Arnault, id ; Marie Noireau, id ; Bagouin, plâtrier-cimentier, Mirebeau, Vienne ; Martin Bagouin, Georgette Bagouin, Mirebeau, Vienne ; Brattier Louis, id, Vienne ; Bagouin Marcel, Mirebeau ; Roy Eugénie, Mirebeau ; Roy thérèse, Mirebeau ; Veuve Bonnet, Mirebeau ; Laos, Peintre, Mirebeau, Vienne ; Gabrielle Suzeau, Mirebeau, Vienne ; Danielle Laos, Mirebeau ; Vve Bonnet, Mirebeau ; Levergne Alfred, Mirebeau ; Lucienne Bonnet, Mirebeau ; Louise Thomas, Mirebeau ; Léonie Fontaine, Mirebeau ;Veuve Jeannin, Mirebeau ; Piboux Emmanuel à Mirebeau, Vienne ; Marguerite Chevrier à Mirebeau ; Rabier Emmanuel à Mirebeau, Vienne ; Rabier Lucie à Mirebeau ; Girardin Eugénie, Mirebeau, Vienne ; Girardin Rémy, Mirebeau, Vienne ; Bourbon Joseph, Mirebeau, Vienne ; Roy Paul, Maçon, Mirebeau, Vienne ; Roy Ernest, Maçon, Mirebeau, Vienne ; Roy Paul, père, Mirebeau, Vienne ; Bonneau Octave, Mirebeau, Vienne ; Roy Hubert, Mirebeau, Vienne ; Vincent, Mirebeau, Vienne ; Vincent Alfred, Mirebeau, Vienne ; M. Pion, Loudun, Vienne ; C. Pion père, Loudun, Vienne ; M. Vincent, Mirebeau ,Vienne ; Taillandier Lucien, Mirebeau, Vienne ; Maurice Leclerc, débitant, Mirebeau, Vienne ; Jeanne Leclerc, id ; Roger Leclerc, id ; Victor Audebert, terrassier, Mirebeau, Yvonne Suffisseau ; Bodin Édouard, Mirebeau, Vienne ; Goubeault Auguste, Mirebeau, Veuve Arnault, Mirebeau ; Marthe Bodin, Mirebeau, Georges David, Mirebeau, Vienne ; Ern. David, Mirebeau, Vienne ; Liaud Constant, mécanicien, Mirebeau, Vienne ; Boulin Élie, Mirebeau, Vienne ; Florina Nivelles, Mirebeau ; René Boulin, Mirebeau ; Albert Vaillant, mécanicien à Mirebeau ; Pierre Raynaud, peintre à Mirebeau, Vienne ; Aimée Delafon, Mirebeau, Vienne ; Devergne Marcel, Mirebeau, Vienne ; Poirier Marguerite, Mirebeau, Vienne ; Poirier Marie, Mirebeau, Vienne ; Piboux Maurice, Mirebeau, Vienne ; Firmin Métayer, Mirebeau, Vienne ; Clémence Mayeux, Mirebeau, Vienne ; Bourdry D. Mirebeau ; Bourdin H. Mirebeau ; Bourdin J. Mirebeau ; Rose Moreau, Mirebeau, Vienne ; Piboux Daniel, Mirebeau, Vienne ; Jeanne Turquois, Mirebeau, Vienne ; Méran Camille, Mirebeau, Vienne ; Veuve Auriault, Mirebeau ; Roland Raymond, Mirebeau ; Bois Valéry, Mirebeau ; Bois Sylvain, Mirebeau ; Mlle Pain-Bois, id ; Tartarin, Mirebeau ; V. Chevalier, id ; Ernest Berthault, Mirebeau ; Auclerc, cimetier, Vaugialles (?) ; J. Baudouin, (Boulanger Mirebeau) J. Peronneaud, Mirebeau ; Amice Peronneaud, Mirebeau ; Bendi[cte] Dufresneau, id ; Biju Emilie, id ; Marie Borrell, Mirebeau ; Marie Join, Mirebeau ; Dézy Veuve, à Mirebeau ; A. Dufresneau à Mirebeau ; Emma Poisson, Mirebeau ; Rose Boitel ; R. Meunier, Mirebeau ; Marie Prinet, Mirebeau ; Prinet, Mirebeau ; Veuve Julia Maullais, Mirebeau ; Maullais Jean, Mirebeau ; Garaud Emmanuel et sa famille, Loudun.

2 Témoignages adressés certifiés conformes par l’abbé Vachère à Rome

4 attestations des prodiges eucharistiques du 23 octobre et du 2 novembre 1911.[1]

« Attestations des quatre témoins du prodige eucharistique qui s’est produit le 23 octobre et le 2 novembre 1911 dans la petite chapelle de Monsieur l’abbé Vacher de Grataloup à Mirebeau de Poitou (Vienne)

1ère attestation

« J’atteste, la main sur le saint Évangile, que moi, Argence, Clovis, Césaire Vachère de Grateloup, prêtre de la sainte église catholique apostolique et romaine, chanoine de l’église cathédrale de Pescina, chef-lieu des Marses, et vicaire général de Mgr Gracci, évêque de ce diocèse, j’ai vu quelques instants après la consécration au moment où le prêtre bénit la divine et adorable victime par ces paroles : « Hostiam puram, Hostiam sanctam, Hostiam immaculatam », une grosse goutte de sang qui transperça le corporal.

Je suis allée chercher vers neuf heures Monsieur l’abbé Depoix, curé de Saint André, ma paroisse, et comme moi, il a constaté que le sang était encore liquide.

Ce sang resta dans cet état de 7h15 à 9h45.

C’était le 23 octobre. Le même prodige se renouvela le 2 novembre avant le memento des morts ; mais cette fois, le sang fut plus abondant et transperça le corporal pour tacher la nappe.

Le sang resta dans cet état de sept heures à 10h30.

Depuis ce temps, ces deux hosties adorables sont conservées dans le tabernacle de la petite chapelle et le sang et aussi vermeil que s’il venait de couler.

Fait à Mirebeau sous la foi du serment

A. Vachère de Grataloup +V. G.

Mirebeau ce 22 novembre 1911 »

2ème att[estation]

« Je soussigné, Eugénie Philipot, demeurant à Mirebeau, déclare sous la foi du serment avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère le 23 octobre pendant la messe de neuf heures, un peu après la consécration, une tache de sang sur la Sainte Hostie l’ayant transpercé et entaché le corporal. Le même fait s’est reproduit le 2 novembre et le sang est resté liquide pendant au moins trois heures.

En foi de quoi je signe

Signé : E[ugénie]. Philipot

Mirebeau le 22 novembre 1911 »

3ème att[estation]

« Je soussignée Marie Borrell, demeurant à Mirebeau, déclare sous la foi du serment avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère, le 23 octobre, pendant la messe de neuf heures, un peu après la consécration, une tache rouge comme du sang, sur la Sainte Hostie, ayant transpercé et ayant taché le corporal.

En foi de quoi je signe

Signé : M[arie]. Borrell

Mirebeau le 22 novembre 1911 »

4ème att[estation]

« Je soussigné, Juliette Giboureau, demeurant à Mirebeau, déclare sous la foi du serment avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère le 23 octobre pendant la messe de neuf heures un peu après la consécration une tache de sang sur la Sainte Hostie l’ayant transpercé et ayant taché le corporal. Le même fait s’est reproduit le 2 novembre et le sang est resté liquide pendant au moins trois heures.

En foi de quoi je signe.

Signé : Juliette Giboureau

Mirebeau le 22 novembre 1911 »


Recueil de 46 témoignages émanant de 49 signataires, s’échelonnant du 22 septembre 1911 au 27 avril 1912, dont celui d’une personne analphabète consigné par deux témoins, certifiés conformes par A. Vachère de Grateloup et adressés à Rome.[2]

[1] « Je certifie la main sur le saint Évangile avoir vu couler le sang du Sacré-Cœur dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère le 22 septembre 1911

Signé

Femme Roy »


[2] « Je soussigné, déclare avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère le 20 septembre 1911 une image du Sacré-Cœur ayant des tâches qui ressemblaient à du sang frais.

Marie Bouffard »


[3] « Je soussigné, déclare la main sur le saint Évangile avoir vu couler un liquide rouge du front, du cœur et des mains de l’image du Sacré-Cœur appartenant à Monsieur l’abbé Vachère le mercredi 20 septembre dernier à trois heures de l’après-midi.

En foi de quoi je signe

Marie-Louise Le Maître, épouse Girard

Mirebeau le 22 octobre 1911 »


[4] « Je soussignée Marie Jaulin demeurant à Mirebeau, atteste avoir vu pendant la messe du 22 septembre [1911] couler sur l’image représentant le Sacré-Cœur une goutte de sang depuis l’oreille droite jusqu’au cou puis deux autre gouttes partant de la chevelure qui se sont réunies sur le front.

Marie Jaulin »


[5] « Je soussigné déclare sous la foi du serment avoir vu le 9 octobre 1911 sur une image du Sacré-Cœur le sang liquide au front au cœur et aux mains. En foi de quoi je signe

René Pierre, coiffeur.

Mirebeau le 20 novembre 1911 »


[6] « J’atteste en conscience avoir vu, dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère, couler sur une image du Sacré-Cœur du sang liquide. En foi de quoi je signe

Alice Aguillon »


[7] « Moi Adèle Chevalier Corval atteste et certifie, sur la foi du serment, au mois de septembre dernier, j’ai vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère à Mirebeau un tableau du Sacré-Cœur ayant le front perlé de gouttelettes ressemblant à du sang et cela pendant une heure environ.

Mirebeau, le 20 novembre 1911

Veuve Chevalier Corval »


[8] « Je soussigné, certifie sous la foi du serment avoir vu dans le courant du mois de novembre dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère à Mirebeau couler le sang d’une image du Sacré-Cœur.

Fait à Neuville le 22 février 1912

Marie Miot »


[9] « Je certifie la main sur le saint Évangile avoir vu dans la chapelle de chez Monsieur l’abbé Vachère sur le tableau placé au-dessus du tabernacle le centré liquide au front le dimanche 24 septembre à 3h30.

Mirebeau 14 novembre 1911

Veuve Pelletier »


[10] « J’atteste avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère sur une image du Sacré-Cœur le sang liquide une première fois au front et une deuxième fois au cœur et aux mains. En foi de quoi je signe

Femme Manteau

Mirebeau le 16 novembre 1911 «


[11] « Je certifie que le 15 octobre [1911] j’ai été voir le Sacré-Cœur chez Monsieur l’abbé Vachère et que j’ai vu couler le sang du front sur la figure.

Zélie Noazet

à Mirebeau »


[12] « Je soussigné déclare la main sur le saint Évangile que le 7 octobre dernier environ deux heures de l’après-midi chez Monsieur l’abbé Vachère sur l’image du Sacré-Cœur, avoir vu couler un liquide qui me semblait être du sang, lequel coulait de la plaie du visage ; de plus le onze suivant j’ai vu le sang couler de toutes les plaies et on m’en a même mis sur un mouchoir que je montrerai quand on le voudra.

En foi de quoi je signe

Veuve Lafond, Damelon

Mirebeau, 23 octobre 1911 »


[13] « J’atteste sincèrement avoir vu couler un liquide ressemblant beaucoup à du sang sur une image du Sacré-Cœur dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère à Mirebeau le 7 octobre dernier.

Fait à Mirebeau le 20 novembre 1911

Marie Pelletier »


[14] « J. M. J

L’an mille neuf cent onze, nous témoins soussignés, Mademoiselle Delphine Huet, Mademoiselle Marie Dacourt, Madame Hyppolite Baussan, avons pris la déposition de Madame Joséphine Monceau qui a déclaré devant nous ne savoir écrire, sur le fait extraordinaire qui s’est passé sur l’image du Sacré-Cœur dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère.

La main sur le saint Évangile elle déclare que le vingt et un et 22 septembre dernier elle a vu couler un liquide vermeil déplaît du Sacré-Cœur.

En foi de quoi elle signe, ne sachant écrire, d’une croix.

En foi de quoi en foi de quoi, témoins, nous signons

Delphine Huet, Madame Hyppolite Baussan, Marie Dacourt »


[15] « Je soussigné, atteste en conscience avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère sur une image du Sacré-Cœur, du sang liquide sortant de la main gauche, dont Monsieur l’abbé m’en a mis une goutte sur mon mouchoir et aux rubans de mon petit-fils le samedi 11 octobre.

En foi de quoi je signe

L. Damelon, veuve Bruneteau

Champigny le sec, le 17 novembre 1911 »


[16] « Je soussigné, déclare avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère le 20 septembre [1911] une image du Sacré-Cœur ayant des tâches qui ressemblaient à du sang frais.

J. Bouffard »


[17] « Je soussignée André Fontaine le vendredi 22 septembre [1911] avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé [Vachère] le tableau du Sacré-Cœur et au moment où je m’y suis trouvée une goutte de sang a coulé du côté droit du front jusqu’au bas des cheveux.

En foi de quoi je signe de la main sur l’Évangile

Andrée Fontaine »


[18]« Je soussigné, déclare avoir vu le 10 septembre [1911] dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère à Mirebeau une image du Sacré-Cœur portant les taches rouges liquides ayant l’apparence de sang.

G. David »


[19] « Je soussigné, déclare la main sur le saint Évangile avoir vu le 14 septembre dernier, dans la matinée vers onze heures environ chez Monsieur l’abbé Vachère sur une image du Sacré-Cœur, couler un liquide qui à nos yeux parés du sang, de trois plaies à la tête et une au cœur. Celle-ci a coulé pour la première fois devant nous.

En foi de quoi je signe.

Berthe Huet

Mirebeau, le 20 octobre 1911 »


[20] [… copie de l’autographe d’Alfred Bonneau du 20 octobre 1911, voir plus haut]


[21] « Je soussigné déclaré certifie à deux fois différentes aux dates du douze et 20 septembre du même mois avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère sont Sacré-Cœur saignant, la première fois,, le cœur et les mains étaient en sang. La seconde fois, quand j’y suis retournée, une nouvelle plaie venait de s’ouvrir à la joue dont le sang sortait ainsi que du cœur qui ce jour-là saignait très fort.

En foi de quoi,

Amicie Peronneaud

Mirebeau le 12 novembre 1911 »


[22] « Je certifie avoir vu le 14 septembre 1911 le cadre du Sacré-Cœur de chez Monsieur Vachère saignée dans la main droite.

Patrouillault Marie »


[23] « Je soussignée Marie Vincent demeurant à Mirebeau déclare avoir vu le sang perler du cœur du Sacré-Cœur exposé dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère à Mirebeau le 23 septembre 1911.

Mirebeau le 10 novembre 1911

Marie Vincent »


[24] « Je certifie la main sur le saint Évangile avoir vu couler le sang le 22 septembre et le 13 octobre deux heures à trois heures de l’après-midi sur le tableau du Sacré-Cœur qui est placé au-dessus du tabernacle dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère.

Mirebeau le 20 octobre 1911

Veuve Bonneau »


[25] « Je soussigné Marcelle Vincent demeurant à Mirebeau, déclare avoir vu au Sacré-Cœur exposé dans [23] la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère à Mirebeau… couler le sang du front et des mains et de plusieurs blessures le 23 septembre 1911

Mirebeau le 9 novembre 1911

Marcelle Vincent »


[26] « Je soussigné, déclare avoir vu le 23 septembre 1911 sur une image du Sacré-Cœur placé dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère du sang vermeil couler.

En foi de quoi je signe la déclaration ci-dessus que je déclare être véridique.

Mirebeau le 26 octobre 1911

Alice Lissy »


[27] « Je sertifie la min sur le st Évengile d’avoir vu coullé le san du Sacré-Cœur le 24 septembre et le 15 octobre [1911]dans la chapelle de Mr le curé Vachère.

Femme Jouannault »


[28] « J’atteste en conscience avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère couler sur une image du Sacré-Cœur du sang liquide.

En foi de quoi je signe

Marie Fournier

Paris 20 novembre 1911 »


[29] « Nous [2] soussignés, s’étant rendu en date du 12 octobre à Mirebeau de Poitou, nous avons vu du sang liquide sur le tableau du Sacré-Coeur. En foi de quoi la main sur le saint Évangile nous affirmons la vérité des faits.

Loudun le 8 novembre 1911

C. Delourdine - E. Garreau »


[30] « Je soussignée Marie Pion déclare avoir vu couler le sang du Sacré-Cœur exposé dans la chapelle de Monsieur Vachère à Mirebeau le 23 septembre 1911.

Loudun le 24 octobre 1911

Marie Pion »


[31] « J’affirme sous la foi du serment que les faits suivants sont absolument authentiques !

Vendredi 8 septembre 1911 arrivant l’après-midi à Mirebeau chez Monsieur Vachère de grade clous, celui-ci me fit part du fait extraordinaire qu’il avait remarqué le matin même sur le chromo du Sacré-Cœur vénéré dans sa chapelle depuis plusieurs années, et moi-même, je vis sur le front trois taches de sang coagulé. Peu d’instants après, ces trois taches se sont liquéfiées…

Dimanche 10 septembre, le matin, un peu après 6h30, je vois au milieu du front et à gauche comme de nouvelles blessures d’où s’échappe du sang liquide.

Le 11 septembre même moment, une autre goutte de sang liquide s’était formée à gauche du front.

Mercredi 13 septembre au milieu de l’après-midi, de nombreuse goutte de sang entoure le front, accentuant la forme de la couronne d’épines.

Jeudi 14 septembre fête de l’exaltation de la sainte Croix, le matin vers 10h30, j’ai vu à droite et à gauche de la tête de nouvelles blessures d’où s’échappait le sang. Une autre tâche très large coulait sur le cœur produit apparemment par une partie de la couronne d’épines qui l’entourent.

Vendredi 15 septembre vers 2h45 de l’après-midi les plaies des mains saignent.

Lundi 18 septembre le matin onze heures j’ai vu la tête répandre du sang, puis le cœur, dans la largeur de la couronne d’épines ainsi que les plaies les mains…

Mardi 20 septembre une large tache sanglante paraît vers quatre heures de l’après-midi à la partie supérieure de la joue gauche près de l’oreille ; de plus le front ruisselle ainsi que les plaies des mains et de gouttes liquéfiées s’allongent de chaque côté du cœur.

En foi de quoi je signe, la main sur le saint Évangile, ce 20 septembre 1911

Marie Lebrun

4 rue des minimes, Le Mans, Sarthe ».


[32] « J’atteste avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère sur une image du Sacré-Cœur le sang liquide une première fois au front et une deuxième fois aux mains et au cœur.

En foi de quoi je signe

Femme Rénéaume.

Mirebeau le 16 novembre 1911 ».


[33] « Je reconnais avoir vu dans la chapelle de Monsieur Labé Vachère sur une image du Sacré-Cœur le 22 septembre coulait du sang des mains et du cœur et du front.

Anfoi de coi je sigene

Femme Deméocq

Mirebeau le 16 octobre 1911 ».


[34] « Je soussigné déclare la main sur le saint Évangile avoir vu couler du sang ou ce que l’on croit être du sang sur limage du Sacré-Cœur de chez Monsieur l’abbé Vachère S’était le 14 septembre [1911] environ onze heures du matin, de trois plaies de la tête et une du cœur ont coulé de vant nous S’était la première fois que le cœur s’ouvrait en foi de quoi je signe

Émilie Toulleit épouse de M. Hipolythe Baussard ».


[35] « Je soussigné certifie la main sur le saint Évangile avoir vu le 20 septembre [1911] dans la soirée chez Monsieur l’abbé Vachère sur une image du Sacré-Cœur couler un liquide qui à nos yeux paraît du sang. J’ai constaté le jaillissement d’une plaie au visage et j’ai vu aussi le sang couler de toutes les autres plaies de la tête des mains et du cœur.

De plus le vingt-quatre de ce même mois à une heure de l’après-midi j’ai vu le sang couler de nouveau mais cette fois descendre beaucoup plus bas du cœur et de la main gauche.

En foi de quoi je signe

Marie Bonneau.

Mirebeau le 21 septembre 1911 ».


[36] « Je certifie la main sur le saint Évangile avoir vu couler le sang au Sacré-Cœur dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère et même y avoir posé mon doigt dont je l’ai essuyé à mon mouchoir le 23 septembre [1911].

Chevrier Marie ».


[37] « Je soussigné déclare la main sur le saint Évangile avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère à Mirebeau à l’image du Sacré-Cœur le sang coulait au front le 8 septembre le dix et le onze puis le 7 octobre [1911] avoir vu saigner toutes les plaies et le seize du même mois à la messe non seulement saigner mais pleurer et plusieurs fois l’avoir vu[le sang] liquide.

Juliette Gibourreau ».


[38] « Je certifie la main sur l’Évangile avoir vu couler un liquide vermeil du front, du cœur et des mains du Sacré-Cœur de Monsieur l’abbé Vachère ceci le 20 septembre dernier dans l’après-midi.

En foi de quoi je signe

Germaine Girard.

Mirebeau le 21 octobre 1911 ».


[39] « Je soussigné déclare la main sur le saint Évangile avoir vu le 24 septembre dernier à une heure de l’après-midi chez Monsieur l’abbé Vachère sur une image du Sacré-Cœur coulait un liquide vermeil qui semblait à mes yeux être du sang, ce liquide coulait du front, du cœur et de la main droite. De plus le 15 octobre [1911] à quatre heures de l’après-midi j’ai d’une de nouveau vu couler le sang de la main droite. En foi de quoi je signe

V. Delabarde ».


[40] « + A.M.S.C.J.G

Je soussigné Aimée Rousseau certifie la main sur le St Évangile avoir vu le 24 septembre [1911] chez Monsieur l’abbé Vachère vers une heure de l’après-midi couler sur un tableau représentant le Sacré-Cœur, un liquide qui, à mes yeux, ma fête l’effet d’être du sang. J’ai vu couler se dis liquide de plusieurs plaies et notamment de la main droite sur laquelle on n’en a pris une goutte qu’on a mis sur mon mouchoir. Je le montrerai quand on voudra.

En foi de quoi je signe

Aimée Rousseau »


[41] « Je soussigné avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère le 23 septembre 1911 du sang vermeil coulait sur une image du Sacré-Cœur. En foi de quoi je signe la déclaration ci-dessus que j’affirme être véridique.

Beaupréau le 25 octobre 1911

Marcel Grolleau »


[42] « Je soussigné sous la foi du serment avoir vu le 21 septembre 1911 pendant la messe qui se disait pour le repos de l’âme de mon grand-père dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère de gratte loups l’image du Sacré-Cœur, laissez couler du sang du côté droit du visage, laquelle coulait partait du côté droit de l’image.

En foi de quoi je signe

Fernande Jaulin »


[43] « Je certifie la main sur le saint Évangile avoir vu coulé le sang le 22 septembre [1911] mais principalement le 13 octobre de deux heures à trois heures de l’après-midi sur le tableau du Sacré-Cœur qui est placé au-dessus du tabernacle dans la chapelle de Monsieur Vachère.

Mirebeau le 20 octobre 1911

Éloïse Poisson femme Sabourault »


[44] « Saint-Jean de Sauves 27 avril 1912

Nous [3] soussignés attestons avoir vu couler les larmes des yeux de la gravure représentant le Sacré-Cœur appartenant à Monsieur l’abbé Vachère. Ce fait s’est produit en notre présence le mardi 24 avril présent moi de quatre à cinq heures de l’après-midi.

En foi de quoi nous signons la présente attestation.

Esther Minot domiciliée à Saint-Jean de Sauves

Honorine Trudelle domiciliée à Saint-Jean de Sauves

Maria Besnard domiciliée à Saint-Jean de sauves »


[45] « Je soussignée Eugénie Philipot demeurant à Mirebeau, affirme surtout sous la foi du serment avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère le 27 mai 1912 pendant la messe vers environ 7h30 après la consécration une longue tache de sang sur le côté droit de la Sainte Hostie descendant jusqu’au bas et débordant sur le corporal. Le sang est resté vermeil et liquide pendant neuf heures.

En quoi en foi de quoi je signe

E. Philipot.

Mirebeau le 29 mai 1912 »


[46] « Je soussignée Juliette Giboureau demeurant à Mirebeau affirme sous la foi du serment avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère le 27 mai 1912 pendant la messe vers environ 7h30 après la consécration une longue tache de sang sur le côté droit de la Sainte Hostie descendant jusqu’au bas et débordant sur le corporal. Le sang est resté vermeil et liquide pendant neuf heures.

En foi de quoi je signe

J. Giboureau »[3]


27 Autres déclarations transmises en copie conforme à Rome par l’abbé Vachère, totalisant 67 signataires.[4]

1° « Le 21 octobre 1911

Je soussigné Pantaléon,[5] armurier à Mirebeau, déclare avoir été le mardi 10 octobre à deux heures de l’après-midi chez Monsieur l’abbé Vachère. J’étais accompagnée de ma femme, ma nièce, mon oncle, et ma tante pour voir le tableau représentant notre Seigneur Jésus-Christ qui se tient dans la chapelle. Nous avons remarqué sur ce tableau une quantité de gouttes de sang sec. Nous avons vu une goutte de sang qui s’échappait du front et qui coulait et une autre à la main gauche.

C’est pourquoi j’ai délivré le présent certificat.

Fait à Mirebeau le 21 octobre 1911

Pantaléon »


2° « Je soussigné Bonne, Marie Le Gagneux, déclare sous la foi du serment et sur le saint Évangile, qu’étant venue de Tilly sur Seulles, Calvados, à Mirebeau, j’ai été témoin pendant le Saint Sacrifice du prodige qui s’est produit sur la Sainte Hostie.

Monsieur Vachère de Grateloup venait de prononcer les paroles de la consécration. Au moment où il faisait la génuflexion, un jet de sang très pur est sorti sur le côté droit de la Sainte Hostie et s’est répandu en inondant le corporal et la nappe d’autel. Vers dix heures j’ai constaté que le sang avait encore coulé abondamment sur la Sainte Hostie et sur le corporel. Le soir, le sang était encore liquide. Ce grand prodige s’est accompli ce jour même 8 août 1912. En foi de quoi j’ai signé.

Bonne, Marie le Gagneux »


3° « Voici ce que j’ai vu et j’affirme que, sous la foi du serment, que c’est la vérité.

Le 13 septembre 1911, j’étais à garder la maison de Monsieur l’abbé Vachère, je suis allée à la chapelle et j’ai vu le sang couler des plaies qui s’étaient formées au fond de l’image du Sacré-Cœur.

Au mois d’octobre, j’ai été témoin quatre fois de suite à partir du neuf, de la même chose. Cependant le sang coulait de la tête, du cœur et les mains. À chaque fois j’en ai prévenu Monsieur l’abbé.

Émile Noazet, forgeron.

Mirebeau, 3 novembre 1911 »


4° « Je soussigné, Gabrielle Carré, demeurant à Saint-Maixent, Deux-Sèvres, déclare que le lundi 16 octobre dernier, j’ai constaté que l’image du Sacré-Cœur placé dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère était revêtue de tous les stigmates sanguinolents de la passion et que ce même jour se voyait aussi des traces récentes de larmes.

De plus, j’affirme que le mardi dix-sept, vers dix heures du matin, j’ai vu couler le sang à trois endroits du cœur et former la quatrième couler de la main gauche, lequel sang est resté liquide jusque vers deux heures de l’après-midi. Le lendemain, mercredi dix-huit, vers 11h30 du matin, j’ai vu également enseigner les plaies des deux mains, de la joue gauche et de la tempe droite. Le sang fut ce jour-là plus abondant que la veille, mais était sec dès une heure de l’après-midi.

Fait à Saint-Maixent le 3 novembre 1911.

G. Carré »


5° « Je soussigné, Eugénie Philipot » … [attestation datée du 22 novembre 1911 inscrite plus haut, sur un prodige eucharistique.]


6° « Je soussigné, atteste avoir été témoin des faits suivants qui se sont accomplis à Mirebeau, dans la chapelle de Monsieur Vachère de Grateloup. Le 8 septembre 1912, pendant qu’il offrait le Saint Sacrifice, aussitôt après l’élévation, je vis du sang sur la Sainte Hostie, au côté droit, vers la partie supérieure.

Environ une heure après, le sang, en abondance, inondait la moitié de la Sainte Hostie toujours du même côté, il s’était répandu sur le corporal qu’il traversait ainsi que la nappe.

L’après-midi, vers 1h15, il avait coulé à nouveau, il recouvrait alors en partie le crucifix, représenté sur la sainte particule.

Enfin, une déchirure se manifesta, semblant simulait une plaie.

Le mardi, 10 septembre, une pâle introduite entre la Sainte Hostie et le corporal fut maculé par le sang encore frais.

Sur la nappe, un cœur sillonné de ses veines est très apparent, il est incliné comme dans le corps humain.

Le 16 septembre, j’ai remarqué que la tache de la petite hostie ensanglantée le 8 août dernier, s’était sensiblement agrandie. Je suis disposée à affirmer par serment, la main sur le saint Évangile, l’authenticité des faits relatés ci-dessous.

En foi de quoi je signe

Marie Lebrun

Professeur de dessin et de peinture, 4 rue des minimes, Le Mans, Sarthe,

29 septembre 1912. »


7° « Je soussigné, affirme sous la foi du serment les faits suivants :

1° le 5 juillet 1912 Monsieur l’abbé Vachère ayant constaté l’état de conservation de l’hostie miraculeuse du 27 mai 1912, je vis avec deux autres témoins le sang ruisseler dans la lunule.

2° presque tous les jours depuis cette époque j’ai vu le sang et les larmes du Sacré-Cœur.

En foi de quoi je signe certifie la vérité de tous ces faits.

Raymond Noazet, serrurier.

Mirebeau, Vienne. »


8° « Je soussigné, déclare la main sur le saint Évangile que le 14 septembre dernier, jour de l’exaltation de la sainte Croix, à onze heures du matin, chez Monsieur l’abbé Vachère, sur l’image du Sacré-Cœur, avoir vu couler du sang ou tout au moins un liquide qui semblait à nos yeux être du sang, de trois plaies à la tête, et au cœur, celle-ci s’était ouverte et coulait devant nous pour la première fois.

De plus le mercredi 20 septembre à trois heures de l’après-midi, j’ai constaté le jaillissement d’une plaie qui venait de ce former au visage et je vais aussi le sang couler de toutes les autres plaies de la tête, des mains et du cœur, qui se sont ouvertes en même temps. En foi de quoi je signe

M. Decourt.

Mirebeau, 21 octobre 1911. »


9° « Je soussigné Pion Cyprien à Loudun, déclare avoir vu couler le sang du Sacré-Cœur exposé dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère à Mirebeau le 23 septembre 1911.

Loudun, le 1er octobre 1911

Pion Cyprien »


10° « Nous [3], soussignés, déclarons et attestons avoir vu, le jeudi soir 7 mars, le sang couler de la Sainte Image. 7 à 8 gouttes sortaient du cœur et autant de la couronne d’épines ; trois grosses gouttes sortaient de la main gauche et une autre de la main droite ; les larmes coulaient sur la poitrine et le gauche était rempli de larmes. Le dernier vendredi, 8 mars, faites du précieux sang, après la sainte messe, le sang et les larmes étaient encore plus abondant, la Sainte Image en était couverte. Des gouttes de sang coulaient de la plaie du coup et les yeux étaient remplis de larmes, les unes tombaient sanglantes et les autres étaient bien transparentes.

Le soir, comme nous sollicitions notre rosaire à haute voix en réparation, en présence de Madame Mollien et de son fils Joseph Mollien, de Madame Bouteiller de Craon, le gauche était rempli de larmes dont une grosse perte l’eau bout des civils. Après notre deuxième rosaire nous avons constaté que les larmes étaient disparues, sans tomber, comme si nos prières avaient desséché les larmes du Bon Maître.

Marthe Hoyau ; Veuve Mollien ; Joseph Mollien.

Cuillé, Mayenne, 22 mars 1912. »


11° « Je soussigné Jeanne, Françoise, Louise, Niel, sous la foi du serment et la main sur le saint Évangile, déclare : étant venu de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) à Mirebeau, en esprit de réparation et pour vénérer le Sacré-Cœur de Jésus, j’ai été témoin pendant la sainte messe du miracle qui s’est produit sur la Sainte Hostie.

Monsieur Vachère de gratte loups venait de prononcer les paroles de la consécration, lorsqu’au moment où il faisait la génuflexion avant l’élévation de la Sainte Hostie, une large tache de sang très pur, est sorti du côté droit de la Sainte Hostie et s’est répandu inondant le corps pour aller la nappe d’autel. Vers dix heures, nous avons constaté que le sang avait coulé encore abondamment sur la Sainte Hostie et le corporal. Le sang était encore liquide dans l’après-midi. Ce grand miracle s’est accompli ce jour même le 8 août 1912.

En foi de quoi j’ai signé

Jeanne, Françoise, Louise, Niel. »[6]


12° « Je soussigné, Thomas Auguste, déclare avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé le 20 septembre [1912], mercredi, à cinq heures du soir, le tableau du Sacré-Cœur ; au moment que j’y suis allée, c’était comme une procession, alors, j’ai vu aux côtés du cœur une goutte de sang qui a ruisselé presque 1 cm.

En foi de quoi je signe la main sur le saint Évangile.

Thomas Auguste. »


13° « Au retour d’un troisième pèlerinage à Mirebeau, je viens quitter ma dette de reconnaissance envers le Sacré-Cœur en attestant que j’ai vu couler ses larmes.

Dans la matinée du mardi 29 octobre, tout en triant devant la Sainte Image, je vis l’expression du visage devenir plus triste, puis les yeux se voilaient, les larmes se formaient et couler des yeux si expressifs du Sacré-Cœur. Oui, j’ai vu, bien vu une grosse larme couler lentement et tomber sur la couronne d’épines de ce cœur si outragé.

Sous la foi du serment, la main sur le saint Évangile, j’atteste que j’ai vu ses merveilles.

Léonie Renou

Baugé, le 31 octobre 1912 »


14° « Je certifie la main sur le saint Évangile que me trouvant dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère, le 31 octobre 1911 à trois heures de l’après-midi, j’ai vu jaillir le sens des mains, du cœur et principalement de la plaie qui se trouve sur la joue gauche du tableau représentant le Sacré-Cœur, qui se trouvait placé, ce jour-là, au-dessus du tabernacle. Ceci se passant en présence d’autres personnes qui se trouvaient avec moi à la chapelle. J’étais allée ce jour-là pour en prendre un cliché photographique ; et comme le sang était très liquide on n’a pas voulu déplacer le tableau.

Mirebeau, le 20 octobre 1911

Octave Bonneau »


15° « Je soussigné et affirme sous la foi du serment que le 20 septembre et le 15 octobre [1911] j’ai vu couler un liquide rouge que je crois être du sang, partant de la joue gauche et du front le long du visage du Sacré-Cœur placé sur le tabernacle de l’autel de la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère. En foi de quoi je signe

René Noazet, forgeron

Mirebeau en Poitou, Vienne. »


16° [Copie du témoignage autographe de 10 témoins daté du 14 septembre 1913, concernant un prodige eucharistique, reproduit plus haut.]


17° « Les [24] soussignés certifient sur la foi du serment, que depuis le 13 septembre 1913 »…[7]

Signatures :

« Louise Renou, Marie Fontaine, Camille Dionis, M. Le Gagneux, V. Monnier, René Monnier, Émile et Raymond Noazet, E. Philipot, Louis Pantaléon, Fernand Jaulin, Daniel Bourdin, Alice Lissy, Octave Bonneau, Emmanuel Rabier, J. Giboureau, Marie Borrell, Julia Ouvrard, Joseph Bourbon, Marie Mollien, Joseph Mollien, Marie Gaumé, L. Droisneau, Bonne Le Gagneux. »[8]


18° « Je soussigné, sous la foi du serment, déclare avoir vu le 21 septembre 1911, pendant la messe qui se disait pour le repos de l’âme de mon père, l’image du Sacré-Cœur laisser couler du sang du côté droit du visage, laquelle coulait partait de l’œil droit de l’image.

En foi de quoi je signe,

Fernand Jaulin. »


19° « Les [3] soussignés déclarent sous la foi du serment qu’ils se sont introduits dans la maison de Gâtine après avoir fabriqué une clé pour se rendre compte de la réalité du prodige.

Pendant quinze jours, tout le temps que dura le voyage de Monsieur l’abbé Vachère [à Rome, en juin 1912], nous pouvons certifier que le fait se reproduisit devant nous et d’autres personnes qui nous avaient accompagnés.

En foi de quoi nous signons

Fernand Jaulin, Louis Pantaléon, Daniel Bourdin »


20° « Moi, Esther Minot, certifie avoir vu entre-ouvert, la bouche de la figure du Sacré-Cœur, image qui appartient à Monsieur l’abbé Vachère. Ce fait c’est passé un des premiers jours de la première quinzaine du mois de septembre dernier en ma présence et de celle des personnes qui m’accompagnaient et dont les noms suivent :

En foi de quoi nous [6] avons donné la présente attestation.

Saint-Jean de Sauves, 5 novembre 1912.

Esther Minot, Maria Besnard, Marcelle Besnard, André Bénard, Gabrielle Moreau, Sœur Sainte Amédée »


21° « Je soussigné, déclare avoir vu couler un liquide rouge, sur la figure d’un tableau représentant le Sacré-Cœur de Jésus. Le cœur et les mains de cette image avaient des croûtes comme des plaies venant de saigner.

Mirebeau, le 22 octobre 1911.

Georges Girard »


22° « Je soussigné, Louise Barbier de Montault […voir autographe plus haut.]


23° « Je soussigné, déclare sous la foi du serment, avoir vu couler le sang et les larmes de la Sainte Image du Sacré-Cœur de Jésus placé dans la chapelle.

Le sang et les larmes furent assez abondant pour en recueillir sur des linges. Ce prodige se reproduisit trois fois sous mes yeux : le samedi 17 août, le dimanche dix-huit, il fut très abondant, et le mercredi 21 août 1912.

En foi de quoi je signe

Marie Vincent

Le Mans. Sarthe. 21 avril 1912 »


24° « Je soussigné Armand Besnard, certifie avoir vu le 24 juillet dernier, plusieurs gouttes de sang coulaient du front de l’image du Sacré-Cœur. J’ai constaté une goutte beaucoup plus grosse que les autres sur le milieu du front. En foi de quoi j’ai donné la présente attestation.

Saint-Jean de Sauves le 14 novembre 1912

Armand Besnard »


25° « Je soussigné, Marie Borrell… » [attestation d’un prodige eucharistique du 22 novembre 1911, telle que reportée plus haut.]


26° « Je soussignée Eugénie Philipot… » [copie de l’autographe du 20 novembre 1911].


27° « Je soussigné sous la foi du serment, déclare que j’ai vu couler abondamment le sang de la tête, du cœur et des mains. Les yeux étaient noyés de larmes et le visage était d’une grande tristesse. En foi de quoi j’ai signé

Nantes, le 16 août 1912

E. Poirier. »

« Pour copie conforme. A. Vachère de Grateloup ».[9]


Nouvelles déclarations transmises à Rome par l’abbé Vachère en copies attestées conforme le 19 janvier 1913.[10]

Copies de certificat


« Je soussigné Octave Bonneau, demeurant à Mirebeau (Vienne) déclare avoir vu le 7 janvier 1913 le sang jaillir du tableau représentant l’image du Sacré-Cœur.

Le sang jaillissant du front, du cœur et des mains, et avoir vu aussi pâlir l’image.

Le tableau se trouve placé dans la sacristie attenante à l’oratoire de Monsieur l’abbé Vachère.

Ceci se passa en présence de plusieurs témoins.

Octave Bonneau, coiffeur

Mirebeau le 11 janvier 1913 »


« Je soussigné sous la foi du serment je certifie que le 8 janvier 1913, étant entré dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère, avoir vu de la Sainte Image du Sacré-Cœur sortir le sang ou dans le front le sang a jailli et dans les mains principalement la main gauche et le cœur ou le sang coulant, ou une traînée s’est produite jusqu’au bas du cadre et les pleurs coulaient des yeux de la Sainte Image

Fernand Jaulin, Boisselier »


Copie de lettre du curé Godeau à Vachère

« Marigny-Marmande, le 18 janvier 1913

Cher Monsieur l’abbé

J’aurais dû vous écrire dès mon retour ici après ma visite du vingt 5 mai de l’année qui vient de s’écouler, et comme vous le savez, dans le ministère paroissial on ne dispose pas toujours de son temps. Cependant, j’ai conservé un saint souvenir de ma visite à Mirebeau au souvenir de cette hostie sanglante vue et adorée par moi dans votre chapelle.

Là, reposant sur un corporal, j’ai vu une hostie tachée de sang : il était 10h30 (et votre Messe, m’avez-vous dit, était finie depuis 7h30.) Et bien qu’il y ait eu trois heures depuis le commencement de cet écoulement de sang, cependant le sang paraissait sortir encore tout bouillonnant d’une plaie qui venait de s’ouvrir ; l’écoulement avait la forme d’une forte gouttelette et l’extrémité de l’écoulement avait gagné le bord de l’hostie et s’était répandue sur le corporal. Nous restâmes saisis par cette chose merveilleuse et nous adorames notre Seigneur manifestant sa présence d’une manière si extraordinaire. Là, nous restâmes une demi-heure.

Puis, le soir, avant de partir, il était 2h30, je voulus adorer de nouveau notre Seigneur pour me rendre compte de la manifestation. Je trouvais l’hostie encore plus ensanglantée que le matin et le sang bouillonnant encore aussi frais que le matin, il avait rougi une partie de l’hostie et s’était répandu sur de petits supports mis dessous pour empêcher l’hostie de se coller au corporal.

Voilà ce que j’atteste avoir vu.

Y a-t-il un miracle ? Je ne je n’ai pas à me prononcer sur la question. L’Eglise seule dans sa sagesse et avec les lumières de l’Esprit Saint qui la dirige peut prononcer le mot qui nous dira s’il y a miracle. Tout ce que je sais, c’est que ce sang ne peut être là que par un moyen surnaturel.

Voilà, mon respectable ami, le souvenir que j’ai emporté de Mirebeau et souvent je pense à cette chose merveilleuse, exprimant souvent à notre Seigneur le désir d’une manifestation semblable pour m’aider à convaincre mes braves paroissiens de la présence réelle de notre Seigneur dans le sacrement de son amour.

Prier beaucoup, je vous sans prix, et fait beaucoup prier les saintes âmes que vous connaissez afin que le démon sorte vaincu et que notre Seigneur revienne régner dans les âmes.

P[ierre] Godeau

Curé de Marigny, Marmande, Indre-et-Loire, diocèse de Tours »[11]


3. Témoignages autographes plus récents (1980-1983)

Daniel Aubert. [12]

« Je soussigné Daniel Aubert né à Mirebeau du Poitou, Vienne, le 12 mars 1901, certifie avoir été le témoin des faits de Mirebeau qui se sont déroulés dans notre ville et qui concerne l’image pieuse du Sacré-Cœur avant et pendant la première guerre de 1914-1918 :

L’image était apposée sur le mur à droite en entrant dans une chambre de la maison d’habitation qui se trouve près du calvaire. Au-dessous de l’image représentant le buste du Christ ensanglanté, il y avait une petite tablette recouverte d’un linge fin sur laquelle se trouvaient des petits vases remplis de fleurs et des taches de sang. Nombreuses étaient les personnes qui venaient se rendre compte de ce mystère et je ne pense pas qu’une seule ait faite un geste pour essayer de profaner cette pieuse image.

J’affirme également que Mr Marcel König de Mirebeau (1) âgée de quatre-vingt-trois ans, qui a travaillé à la construction du calvaire et qui est vivant, a été témoin des mêmes faits que moi. Mirebeau le 10 juin 1981

[Signé :] D. Aubert

Certificat fait sous serment

[Signé :] D. Aubert

(1) demeurant avenue Charles De Gaulle. »


Pierre Mabille[13]

« Je soussigné Mabille Pierre, né le 16 avril 1903, domicilié à Mirebeau, 15 rue Pasteur, déclare que mon père était sacristain à l’église Notre-Dame de Mirebeau entre mille neuf cent dix et […] et que Monsieur l’abbé Vachère avait marié mes parents et m’avait baptisé.

En mille neuf cent treize le jeudi et le dimanche j’allais servir la messe dans sa chapelle.

Je soussigné, certifient sous la foi du serment, avoir eu plusieurs fois saignées le Sacré-Cœur représenté sur l’image apportée à l’abbé Vachère et même un jour il a décroché cette image qui était au mur et saignait. Il m’a dit : « mon petit, malgré ce qu’on raconte, tu vois qu’il n’y a rien derrière l’image, seulement l’épaisseur du papier et le Sacré-Cœur saigne quand même. Si plus tard on te dit des histoires tu pourras témoigner. »

Je certifie également sous la foi du serment qu’à Limoges mille cent treize après les repas, promenant avec un camarade, nous avons vu dans la grotte les larmes coulaient des yeux de la statue de la très sainte vierge.

Fait à Mirebeau le 13 mars [19]83

[Signé:] P. Mabille. »


Souvenirs de Marcelle Bruneteau (extrait)[14]

« Le plus ancien souvenir que j'ai de ces faits est celui d'une visite avec ma mère à la maison de l'abbé Va­chère à Mirebeau, en octobre 1911, II y avait tellement de monde que nous ne pûmes entrer dans sa chapelle.

En 1912, l’abbé vint à la maison et nous avons pu suivre les événements. L'Evêché lui ayant ordonné de retirer le ta­bleau sanglant du Sacré-Coeur de sa chapelle, il le mit donc dans ce qu’il appelait sa chambre de "visite" pour ses amis. Nous déjeunions quelquefois chez lui et pendant qu'il lisait son brévaire un jour de vacances scolaires, -il était au jardin- j'ai pris la clef de la chambre et vu ainsi le tableau en question. Je l'ai vu avec des tra­ces de sang. Il y avait même une grande boîte de tailleur en carton avec des linges ensanglantés, placée sous le lit.

Ma mère, par suite de santé, se déplaçait peu. Cependant, le 21 janvier 1913, sur les instances d'une demoiselle Esther, amie de Sr Amédée, accompagnés de ma cou­sine Marie Besnard, nous fîmes le voyage de Mirebeau par un temps exceptionnel. L'abbé Vachère était parti à Laval voir une dame Renou. J'allais alors chercher la clef de la maison de l'abbé Vachère chez sa cousine, Mlle Philipot. Nous entrâmes toutes les cinq et agenouillées devant le tableau de la chapelle nous étions à prier.

C'est alors que Mlle Esther constata que les yeux de N[otre] S[eigneur] avaient l'air humide. On alluma un cierge pour mieux voir. Continuant à prier, je m’aperçus que de l'œil gauche une larme apparaissait. Je me levais soudain pour la saisir avec mon doigt, heureuse d'avoir une preuve, tandis que ma mère était émotionnée, ainsi que Mlle Esther et ma cousine. J’oublie la présence de ma grand'mère Trudelle venue aussi avec nous.

Par ailleurs, le visage du Christ du tableau ne nous semblait pas comme de coutume. Les yeux étaient comme ceux d'un mourant, la bouche était demi-ouverte. Un peu de sang apparaissait dans les mains.

Mlle Esther me dit de prendre le tableau et de le porter à la lumière. Je laissai le cadre sur la commode et emportai l'image et le carton sur la table de la salle à manger. En enlevant le carton, je vis qu'il n'y avait au­cune trace d'humidité, ou autre, sur celui-ci. »[15]


Témoignage de André Maquignon.[16]

« André Maquignon petit-neveu de l'abbé Vachère, demeurant à Poitiers : «J’ai vu ruisseler le sang !»


«Dans les années 20, j’avais une dizaine d’années lorsque je rendais visite au «ton- ton Vachère» avec ma soeur aînée. Notre oncle ouvrait la porte de la cuisine et di­sait souvent «entrez les enfants», de sa voix qui grondait, «allez faire une prière». Je traversais le sombre couloir qui mène à la chapelle. Je sentais les vapeurs d’encens, la petite pièce était éclairée par deux veilleuses rouges suspendues au plafond de chaque côté du Sacré-Cœur.

Je me souviens m’en être approché, m’être age­nouillé et avoir aperçu quelques gouttes de sang sortir de la couronne du Christ et ruisseler jusqu’au linge accroché au bas de l’image. Je tremblais de trouille, mais je priais quand même, parce que le «tonton Vachère» avait l’humeur «emballante».

A la mort de l’oncle, mon père a donné l’image à l’évêché parce qu’elle nous ef­frayait.

Ah ! c’était quelqu’un le «tonton Vachère». S’il n’y avait pas eu la guerre, je pense qu’il aurait construit une basilique, comme à Lourdes !».


[1] DEV.V.1912_1_1.207 à 210. [2] DEV.V.1912_1_1.189 à 200. La dernière attestation ajoutée sur l’abbé à la dernière page de cette liste écrite en violet et se terminant au 20 octobre 1911, est écrite en noir (et datée du 27 avril 1912). L’orthographe des attestations a été respectée comme il se doit. (La liste de 50 signataires répétait par erreur l’attestation précédente de Mme Giboureau datée du 22 nov. 1913) [3] Note de l’abbé Vachère : « à ces témoignages je peux ajouter ceux du 16 octobre et du 1er décembre. » [4] DEV.V.1912_1_4.093.058_r et suiv. [5] Note de l’abbé Vachère : « cette attestation a été donnée par un libre penseur qui est revenu à la religion. » Autographe. [6] Note de l’abbé Vachère : « Cette personne est entrée comme religieuse chez les dames bénédictines de Craon, Mayenne, revenues d’exil, sur l’ordre formel du Sacré-Cœur sanglant. » [7] Ce témoignage est reproduit plus haut à partir d’un original comportant 8 signatures joint au même rapport (pour le Card. Gasquet, 19 octobre 1913). Un deuxième original conservé à Mirebeau a dû continuer d’être signé par d’autres témoins des faits (image qui a continué à saigner plusieurs jours), dont la copie était jointe ici. [8] Note de l’abbé Vachère : « en dehors de ces témoins, et des trois mille soldats, et de leurs officiers, un attaché de l’institut Pasteur accompagné de sa femme et de sa mère virent les yeux de cette statue du Christ s’entrouvrir, la poitrine se gonfler et le sang jaillir des plaies. » [9] Note de l’abbé Vachère : « Je pourrais donner plusieurs centaines d’attestations. Tous les témoins sont disposés à venir déposer de tous les points qu’ils ont vus, devant une enquête, s’il plaît au Saint-Père d’en envoyer une sur les lieux. » [10] « Pour copie conforme. A. Vachère de Grateloup, + v g Mirebeau ce 19 janvier 1913. DEV.V.1912_1_3.061.058_r à 063_r. [11] (Pierre Godeau est un homme de culture et d’expérience. Né en 1861, entré a vingt ans au grand séminaire de Tours ; il le quitte en 1884 pour la Communauté dominicaine de Sorèze où il prend l’habit. Surveillant et directeur de division au collège jusqu'en 1889, il se consacre alors à l’enseignement, est ordonné à Albi en 1888, et devient senseur ou directeur de division aux collèges de Sorèze, Arcueil, Oullins, puis Corbie, où il est sous-maître des novices et procureur en 1892. De 1893 à janvier 1900 il est professeur et procureur à Buenos-Aires en Argentine. De janvier 1900 à juillet 1902 il est procureur à l'école Lacordaire de Paris et à Arcueil, puis il retourne à Oullins. Après l’interdiction de l’Ordre en France, il est de nouveau à Buenos Aires de 1903 à 1906, puis quitte les dominicains et devient curé au diocèse de Tours : Marigny- Marmande de 1909 à 1919, puis Savigny en Véron, Homme, et enfin Avoine où il meut en 1947.) [12] autographe, publié dans Témoignages historiques, Mgr Vachère de Mirebeau, Résiac, 1994.p. 226. [13] autographe, même source, p. 227. [14] Recueillis à Beaupréau en 1980. (Témoignages historiques, p. 87-88.) [15] Témoignage autographe concernant les mêmes faits (date approximative). « Je soussigné Madame Bruneteau Marcel, domicilié rue Victor Hugo, 86110 Mirebeau en Poitou, Vienne, France, certifie sous la foi du serment qu’un 21 janvier après l’excommunication de feu l’abbé Vachère de Grateloup, j’ai pénétré dans la chapelle de ce dit prêtre, et en son absence j’ai vu I. une larme couler de l’œil gauche de l’image du Sacré-Cœur, et l’avoir recueilli sur mon doigt en présence de 4 autres personnes maintenant décédées. II. Ce même jour les lèvres de cette image ordinairement fermée étaient à demi ouvertes. III. Un sang frais apparaissait sur les deux mains. Seules dans la chapelle nous avons contrôlé ces faits en détachant l’image appuyée sur un carton et retenue seulement par 2 punaises attachées. Nous l’avons soumise à un examen approfondi en pleine lumière et en dehors du lieu. Ainsi je suis en mesure d’affirmer que rien n’était apposé au verso de cette image qui était vierge au vu de chaque témoin. J’atteste qu’il était impossible d’être le jouet d’une supercherie ni d’une illusion. J’en suis encore profondément émue et de plus en plus fidèle. Je proteste contre cette condamnation injuste est pris pour sa réparation. Signé M. Bruneteau. Mirebeau, le 8 septembre 1972. » [16] Extrait de l’article de L. Mérigault « Le calvaire de Mirebeau, manifestation divine ou diabolique » dans Poitou Magazine, 1er Tr. 1998, p. 18-21.

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