Chronologie des prodiges eucharistiques.
Comte rendu des prodiges eucharistiques.

Après avoir lu le récit de l’ensemble des faits rédigé par l’abbé Vachère, penchons-nous uniquement sur les prodiges eucharistiques, partie la plus « sacrée » de tous ces phénomènes.
Voici la chronique de ces faits qui se sont dans la chapelle de l’abbé Vachère, du 12 octobre 1911 au 25 janvier 1921, tels que présentés par lui-même et d’autres témoins. Nous avons ainsi recensé :
12 saignements d’hostie s’étant produits pendant la messe,
4 fois, la transformation du vin du calice en sang,[1] et
31 effusions de sang s’étant reproduites sur les hosties conservées après avoir saigné lors de l’eucharistie. [2]
Sauf mention contraire, les citations sont celles de la chronique des faits et des paroles inspirées adressée à Rome par l’Abbé Vachère. Des extraits ajoutés de ses lettres sont suivis par leur date et destinataire ; les citations de témoignages sont suivies du nom des témoins.
12 octobre 1911 +
« 1° le matin, à la sainte Messe, l’hostie sainte se tacha de sang, comme entre chair et peau. [Sang de couleur pale ou lymphe.]
2° vers 11h30, la Sainte Image entrouvrait ses lèvres, et parlait pour laisser échapper des plaintes amères, dont je parle dans un autre rapport spécial. »
16 et 23 octobre 1911 ++
« Le 16 octobre, et ensuite le 23, jour où dans quelques églises on célèbre la fête du saint Rédempteur, l’hostie du prêtre laissa échapper une longue goutte de sang au moment où le prêtre bénit la divine victime : « Hostiam puram, Hostiam immaculatam ».
Je poussais une exclamation qui fit approcher les trois personnes présentes. Comme moi, elles constatèrent une tache de sang vermeil qui resta liquide de 7h15 à 9h45. […] Sans hésitation, je pris l’hostie de la sainte réserve pour [me communier et] laisser au Saint Sacrifice son intégrité. […] La deuxième fois, le 23 octobre, le sang avait transpercé le corporal et un peu, presque imperceptible[ment], la nappe d’autel. »
2 novembre 1911 +
[Le 2 novembre, cela se produisit] au memento des morts. Ce jour-là, je recommençais l’offertoire et la consécration et ainsi je gardais ces deux hosties [du 23 et du 2], sur lesquelles le sang resta vivant et bouillonnant la première fois de 7h15 à dix heures moins un quart, la seconde de sept heures à 10h30. […] Le sang avait jailli plus abondant et transperça en trois endroits le corporal, puis la nappe d’autel. »
1er décembre 1911 +
« L’évêque m’ayant ordonné de consommer ces hosties, je n’hésitai pas à le faire le 1er décembre. L’hostie [s’]était tachée en deux endroits au moment du Pater. Je ne recommençais pas la consécration, je la consommais avec regret, je l’avoue. Plusieurs prêtres et quelques fidèles, mis au courant du merveilleux événement, me demandèrent à adorer et à contempler les hosties conservées, le sang était encore vermeil. »
3, 4, 5 avril 1912 ++++++
« Le mercredi, jeudi, vendredi, de la semaine de la Passion 1912, l'hostie se trouva, après la consécration, imbibée du même liquide semblable à du sang, au point de maculer fortement le corporal et la nappe d'autel. » (Paroles)
«… trois fois, pendant la semaine de la passion, le précieux sang avait pris dans le calice le goût, la couleur, odeur, la chaleur d’un sang frais. À mon grand regret je dus l’absorber, ne sachant comment le conserver. » (Rapport Borrell)
Le 25 mai 1912 * « reposant sur un corporal, j’ai vu une hostie tachée de sang : il était 10h30 (et votre Messe, m’avez-vous dit, était finie depuis 7h30.) Et bien qu’il y ait eu trois heures depuis le commencement de cet écoulement de sang, cependant le sang paraissait sortir encore tout bouillonnant d’une plaie qui venait de s’ouvrir ; l’écoulement avait la forme d’une forte gouttelette et l’extrémité de l’écoulement avait gagné le bord de l’hostie et s’était répandue sur le corporal. Nous restâmes saisis par cette chose merveilleuse et nous adorâmes notre Seigneur manifestant sa présence d’une manière si extraordinaire. Là, nous restâmes une demi-heure.
Puis, le soir, avant de partir, il était 2h30, je voulus adorer de nouveau notre Seigneur pour me rendre compte de la manifestation. Je trouvais l’hostie encore plus ensanglantée que le matin et le sang bouillonnant encore aussi frais que le matin, il avait rougi une partie de l’hostie et s’était répandu sur de petits supports mis dessous pour empêcher l’hostie de se coller au corporal. » (P. Godeau)
27 mai 1912 +
« Je soussignée […] avoir vu dans la chapelle de Monsieur l’abbé Vachère pendant la messe vers environ 7h30, après la consécration, une longue tache de sang sur le côté droit de la Sainte Hostie descendant jusqu’au bas et débordant sur le corporal. Le sang est resté vermeil et liquide pendant neuf heures. » (E. Philipot)
« Le 27 mai 1912, l'Hostie, après la consécration, développa une déchirure de quatre ou cinq centimètres de longueur. L'abbé la déposa sur l'autel, se procura une nouvelle hostie et recommença la consécration, et au fur et à mesure que la messe se déroulait, le sang coula de l'ancienne hostie sur le corporal (linge blanc) sur lequel elle reposait. Elle y a été laissée et a émis à plusieurs reprises de nouveaux flux de sang qui, comme je devais le voir un an après, devinrent finalement si abondant que le sang atteignit le bord avant de l'autel et s'écoula jusqu'à ce qu'il soit attrapé par des morceaux de linge placés à ses pieds. Cet autel fut en conséquence abandonné par l'abbé qui dit désormais sa messe sur un buffet à côté de la chapelle. (Feilding)
5 juillet 1912 *
« Monsieur l’abbé Vachère ayant constaté l’état de conservation de l’hostie miraculeuse du 27 mai 1912, je vis avec deux autres témoins le sang ruisseler dans la lunule. » (R. Noazet)
8 août 1912 +
« Monsieur Vachère de Grateloup venait de prononcer les paroles de la consécration. Au moment où il faisait la génuflexion, un jet de sang très pur est sorti sur le côté droit de la Sainte Hostie et s’est répandu en inondant le corporal et la nappe d’autel. Vers dix heures j’ai constaté que le sang avait encore coulé abondamment sur la Sainte Hostie et sur le corporel. Le soir, le sang était encore liquide. Ce grand prodige s’est accompli ce jour même 8 août 1912. » (B. M. Le Gagneux ; J. F. Niel)
8, 10 et 16 septembre 1912 + **
« pendant qu’il offrait le Saint Sacrifice, aussitôt après l’élévation, je vis du sang sur la Sainte Hostie, au côté droit, vers la partie supérieure. Environ une heure après, le sang, en abondance, inondait la moitié de la Sainte Hostie toujours du même côté, il s’était répandu sur le corporal qu’il traversait ainsi que la nappe. L’après-midi, vers 1h15, il avait coulé à nouveau, il recouvrait alors en partie le crucifix, représenté sur la sainte particule. Enfin, une déchirure se manifesta, semblant simulait une plaie.
Le mardi, 10 septembre, une pâle introduite entre la Sainte Hostie et le corporal fut maculé par le sang encore frais. Sur la nappe, un cœur sillonné de ses veines est très apparent, il est incliné comme dans le corps humain.
Le 16 septembre, j’ai remarqué que la tache de la petite hostie ensanglantée le 8 août dernier, s’était sensiblement agrandie. » (M. Lebrun)
« Le 15 décembre [1912], le tableau fut restitué à l'abbé […] Le saignement, cependant, reprenait à intervalles irréguliers, et les autres manifestations, c'est-à-dire le saignement de l'Hostie et les paroles de la Voix, se répétaient fréquemment. » (E. Feilding)
14 septembre 1913 + *
« Le prêtre allait présenter la Sainte Hostie à l’adoration des fidèles quand une large traînée de sang apparu sur le côté droit de l’hostie miraculeuse. Depuis sept heures du matin ce sang n’a cessé de couler, inondant le corporal et la pale sur laquelle repose la Sainte Hostie. Nous avons constaté pendant toute la journée, quatre grumeaux de sang. » (L. Renou et 9 témoins)
14-18 septembre. Le 14 nous avons eu devant neuf témoins le miracle eucharistique plus beau et plus émouvant que les autres, puisque le sang resté liquide quatre jours a imprimé sur la pale placée sous la divine Hostie, un cœur grandeur naturelle et ayant l'oreillette gauche ouvert au point de laisser les fibres intérieures à nu. » [3]
18 février 1914 + *
« Peu après la consécration Vachère eut un sursaut, s’adressa à de Groote et lui dit : « Léon, viens vite et regarde. » De Groote se mit à côté de Vachère et vit de ses yeux, sur la partie gauche des saintes espèces, qu’une tâche rouge se forma, s’étendant rapidement. Bien vite, le corporal devint rouge du liquide produit en abondance.» (L. de Groote – P. M. Baumgarten)
« Le 18 février 1914, en présence de 3 témoins : M. Léon de Groote de Preter, industriel à Walem (Belgique), Mesdemoiselles Philipot et Giboureau, il y eut le miracle eucharistique. Ce fut vers le Pater que le sang apparut sur la divine hostie. Je finis comme de coutume [en communiant avec une autre hostie] pour assurer l'intégrité du sacrifice. Le sang coula 3 jours et me força à laisser la divine hostie sur l'autel en attendant que j'ai eu une lunule pour l'enfermer. »
« Le 18 Février 1914 le sang coulait si fort lors de la récitation du Notre-Père, que l'Abbé Vachère ne pouvait plus élever l'hostie. Elle saigna ainsi durant trois jours jusqu'à ce qu'il la mît dans une boîte à hosties. » (B. Grabinski)
« Il reste à parler des écoulements de sang qui s'échappent de la divine hostie restée sur l'autel depuis le 18 février 1914 et sur laquelle le divin sacrifice n'est plus offert. Cet écoulement dans sa violence arriva à tomber sur le tapis du marchepied de l'autel. Depuis, par précaution et par respect, un linge blanc est étendu sur ce marchepied. »
8 et 13 mars 1914 * *
« [Le 8] Le sang recommença couler le long du corporal. Le sang traversa le corporal, la nappe, et vint tomber jusque sur le marchepied où je m'empressais devant témoins de mettre deux linges pour le recevoir.
Le 13, il s'échappa de la Sainte Hostie un large filet de sang rouge vermeil qui vint prendre en goutte au bord de la nappe. Le sang recommença à couler, sur ce flot de sang dont je viens de parler, et au moment où j'écris cette rédaction, le sang semble encore frais et vivant. Le spectacle est impressionnant et donne à tous la preuve de la présence du Bon Maître dans l'hostie. "Adoremus in aeternum Sanctissimum Sacramentum!" »
15 mars 1914 * « Ici, le surnaturel n'a pas encore cessé, le sang coule non seulement sur l'Image mais encore sur les divines Hosties, de l'une d'elles est sortie un flot de sang rouge et vermeil qui a traversé la nappe d'autel dans sa largeur et serait tombée sur le tapis si un linge et une pale n'avaient été placés pour le recevoir. » (A J. Molien, 15 mars 14)
« Le vendredi 10 avril, * la Sainte Hostie a produit une effusion de sang abondante.
Le 6 mai, * (pendant le séjour de M. de Groote) on a constaté une nouvelle effusion de sang. Il a baigné la pierre sacrée et l'autel.
Le 16 mai, * nous avons vu le sang frais autour de l'Hostie.
Le 3 juin * la Sainte Hostie a taché le cristal de la lunule, elle était encore humide le premier vendredi du mois, 5 juin.
Le 8 juin, * considérable effusion de la Sainte Hostie.
Le 11 juin, * la Sainte Hostie répand du sang.
Le 13 juin, * M. Fontaine et les dames Noker et leurs compagnes ont vu le sang liquide sur la longue traînée qui traverse l'autel. Près de la Sainte Hostie il y a comme un flot, l’or de la lunule en est couvert à l'endroit de la charnière. »
Le 19-21 juin 1914 * * * « Ici, nous vivons plus intimement que jamais avec Celui qui nous aime tant. Depuis trois jours le sang, les larmes coulent au Calvaire comme dans la petite chapelle. Nous avons dû ajouter à la nappe d'autel un linge susceptible de recevoir le sang découlant de l'adorable Hostie. » (A Mme Renou, 21 juin 14)
« Le dimanche 5 juillet, * fête du précieux sang, la Sainte Hostie présente son liquide. La toile posée sous la nappe a reçu de longues tâches humides. »
« Lundi 6 juillet, * la Sainte Hostie a laissé couler un flot de sang frais qui a inondé le bord de la lunule un peu à gauche du premier ruisseau. Il s'est élancé de l'autel et a jailli jusque sur le tapis. Prié d'éponger ce sang mystérieux avec un linge resserré dans la main comme un tampon, il fut empreint d'une dizaine de tâches bien caractéristiques. Entre les deux coulées établies maintenant, se formait une 3e branche qui peut-être rejoindra les autres. »
« Le 11 juillet, * examen de la Sainte Hostie. Plusieurs points mettent une tâche au bout de mes doigts qui les touchent. »
« Le 8 août, * la Sainte Hostie saigne pendant que les sangsues sont posées au cou de Mgr V[achère] pour sa congestion. Le sang tombe de la nappe sur un morceau de verre placé sur le tapis du marchepied. On posa un autre de plus grande dimension qui fut presque aussitôt tachée de plusieurs larges gouttes de sang. »
« Les 7 et 8 septembre, * * une nouvelle effusion fut remarquée sur l'autel : le sang toucha un linge demeuré posé sur les verres restés sur le tapis.
Le 24 * un nouveau linge dont le bord était festonné de dents reçu 8 ou 9 gouttes, et le lendemain, on aperçut plusieurs autres.
Le 18 octobre, * nouvelle effusion de sang qui tacha un autre linge. Les 2 derniers écoulements eurent lieu le 29 octobre 1914 et le 1er novembre de la même année. De temps en temps, il sort comme un gémissement de l'endroit où se trouve la Sainte Hostie. »
« Le 14 [septembre 1915] * nous avons eu devant neuf témoins le miracle eucharistique plus beau et plus émouvant que les autres, puisque le sang resté liquide quatre jours a imprimé sur la pale placée sous la divine Hostie, un cœur grandeur naturelle et ayant l'oreillette gauche ouvert au point de laisser les fibres intérieures à nu. » (A J. Molien, 1er octobre 15.)
« Les 25 et 27 janvier 1917, * le sang avait découlé de la Sainte Hostie sanglante gardée sur l'autel; le Bon Maître m'ordonna de faire porter la sainte Image au front. » (Paroles)
24 décembre 1917 *
« De la dernière divine hostie conservée sur l’autel près du tabernacle à cause du sang qui en jaillissait, il est sorti, 38 fois constatées, deux ruisseaux de sang vermeils traversant l’autel et venant tomber sur le marchepied. Le prodige accompli sur cette hostie date du 18 février 1914. La dernière coulée est du 24 décembre 1917. » (Au Dr Bessemans, 3 janvier 18)
[7 Juin 1919 : le vin se change en sang][4]
Le 1er août 1919 + « Au moment de la rupture de la Sainte Hostie, le Précieux Sang a pris la chaleur, le goût, la couleur, l'odeur du sang. » (Paroles)
27 mai 1920 *
« L’Image verse du sang ainsi que les divines Hosties surtout celle qui est restée sur l’autel depuis le 18 février 1914, jusqu’à nos jours. »
Le 25 janvier 1921*
« 14 heures 25. La Sainte Hostie placée sur l'autel verse du sang. Mgr Vachère m'en donne un peu sur un linge. » (J. Scheuer)